Les militants propalestiniens grecs, arrêtés samedi à bord de la goélette finlandaise "Estelle" par la marine israélienne alors que leur navire tentait de briser le blocus maritime de Gaza, ont dénoncé ce qu'ils appellent la répression de "commandos" israéliens.
"Des commandos cagoulés de la marine israélienne portant des armes lourdes sont montés à bord du bateau et se sont comportés comme des milices", a affirmé lors d'une conférence de presse à Athènes Vaguélis Diamantopoulos, député grec du parti de gauche radicale Syriza qui se trouvait à bord du bateau, arraisonné dans les eaux internationales au large de Gaza.
Les militants grecs ont montré à la presse des images vidéo prises au moment de l'arraisonnement par des bateaux pneumatiques israéliens ayant à bord 10 à 15 commandos cagoulés armés, alors que des bâtiments de la marine patrouillaient.
"L'armée israélienne s'est autoridiculisée, ils ont saisi du matériel audiovisuel, mais ils ne peuvent pas prendre la mémoire des gens", a estimé Dimitris Kodelas, le second député grec qui se trouvait à bord, tout en se félicitant que leurs images aient échappé aux contrôles israéliens.
"Ils ont mobilisé l'armée pour trente militants", a souligné pour sa part le capitaine grec de l'"Estelle", Vaguélis Pissias.
L'un des premiers à tenter de briser l'embargo maritime de Gaza il y a quatre ans pour dénoncer "l'occupation illégale" du territoire, M. Pissias, a souligné que ce type d'action allait se poursuivre, afin d'arrêter "cette guerre sanglante".
Outre les deux députés grecs, trois autres élus européens figuraient parmi les trente passagers du bateau, Ricardo Sixto Iglesias (Espagne), Sven Britton (Suède), et Aksel Hagen (Norvège), ainsi que l'ancien député canadien Jim Manly.
L'Estelle a été arraisonnée samedi par la marine israélienne dans les eaux internationales au large de la bande de Gaza.
Selon Me Gaby Lasky, l'armée a utilisé des Taser, pistolets à impulsions électriques contre les passagers, durant l'abordage.
Le porte-parole de l'armée israélienne, Avital Leibovich, a démenti tout recours à la "violence" par les soldats durant l'abordage.