La goélette d'exploration Tara, ses voiles trempées des embruns de tous les océans du monde, fait escale trois mois à Paris pour rendre compte de son expédition au cœur des écosystèmes planctoniques, les poumons de la planète bleue, soumis au réchauffement climatique.
Le deux mâts, qui a parcouru 115.000 km sur toutes les mers, de septembre 2009 à mars 2012, faisant 52 escales dans 30 pays, est désormais amarré pont Alexandre III, jusqu'au 27 janvier.
C'est la seconde fois que la "baleine", le surnom donné à la goélette en raison de sa silhouette large et arrondie, jette l'ancre dans la capitale où ses marins et scientifiques avaient présenté sur la Seine, pendant l'hiver 2008-2009, sa dérive historique de 18 mois (2006-2008), prisonnière des glaces de l'océan Arctique, entre Sibérie et Groenland.
En février, c'est le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, qui était monté à bord à New-York pour exprimer à l'équipage de marins et scientifiques sa "reconnaissance du travail de sensibilisation (sur les océans et le réchauffement climatique) effectué autour du monde avec le soutien de l'ONU".
Cette année encore, une grande exposition installée dans des conteneurs maritimes, au pied du Pont Alexandre III, va présenter au grand public et aux écoliers d'Ile-de-France, à partir du 3 novembre, les différentes expéditions de la goélette depuis son acquisition en 1999 par le directeur général du groupe Agnès b., Etienne Bourgois.