Les secours ont concentré lundi, par un temps redevenu clément, leurs recherches en mer au large de l'île de Porquerolles (Var), où l'angoisse grandissait au surlendemain de la disparition d'un garçon franco-britannique de 12 ans.
"Nous craignons le pire", a confié son père Stephen Barnes dans son appartement de vacances situé au cœur du village, ajoutant: "Clairement, plus le temps passe, moins nous avons d'espoir".
Parties dans la matinée sous un grand soleil, loin de la tempête de ce week-end, une vedette de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) et trois embarcations des sapeurs-pompiers, avec à leur bord des plongeurs et des agents du parc national de Port-Cros pour leur connaissance du relief, sont rentrées bredouilles au port.
Elles ont exploré en priorité la pointe sud-ouest, où le vélo du petit Pierre a été retrouvé, ainsi qu'une de ses chaussures, aux abords d'une crique.
Parallèlement, sur terre, 63 militaires de la sécurité civile de Brignoles, épaulés par des policiers, ont élargi leurs prospections au-delà du périmètre ratissé sans succès dimanche, sur un territoire très accidenté, survolé par un hélicoptère de la Marine nationale.
Mardi, "la stratégie est d'explorer chaque plan d'eau, chaque lagune dans l'île et d'étendre la recherche terrestre jusqu'à la pointe est pour couvrir l'ensemble de l'île", a annoncé sur place Nathalie Bakhache, directrice de cabinet du préfet.
Originaire du centre du Royaume-Uni, le garçon venait d'arriver à Porquerolles avec sa famille, pour leurs premières vacances sur l'île, quand il a pris son vélo samedi vers 18H, par un fort mistral, soufflant à près de 130 km/h.
"Lorsque la disparition a été constatée, les conditions météorologiques étaient exceptionnelles, cet élément doit donc être pris en considération", a déclaré lundi le procureur de la République de Toulon, Xavier Tarabeux.
Toutefois, selon le commissaire d'Hyères Eric Mayen, responsable de l'enquête, "aucune piste n'est exclue", y compris criminelle.