Les régates de la 34e Coupe de l'America, plus vieux trophée sportif au monde, débuteront dans deux mois à San Francisco, augurant d'un été somptueux dans l'une des plus belles baies de la planète.
La "Cup", c'est le Graal dont rêvent tous les coureurs, un mythe qui fait fantasmer depuis la victoire de la goélette America lors d'une régate autour de l'île de Wight contre la fine fleur du yachting britannique, en 1851.
Du 7 au 21 septembre, l'équipe américaine Oracle Racing USA qui détient le trophée, s’opposera au meilleur des trois challengeurs (les Néo-Zélandais de Emirates Team New Zealand, les Italiens de Luna Rossa Challenge et les Suédois d'Artemis Racing). Ces derniers s'affronteront dès le 7 juillet et jusqu'au 30 août dans le cadre de la Coupe Louis Vuitton.
Jusqu'à cette année, la "Cup" s'est toujours courue sur des monocoques. Beaux mais lourds et lents, ils ont été remplacés, au grand dam des puristes, par des catamarans de 22 m surpuissants à aile rigide, les AC72, capables de voler au-dessus de l'eau à plus de 40 noeuds (75 km/heure).
Des sommes énormes ont été dépensées -entre 60 et 100 millions d'euros, selon les estimations- pour concevoir, construire et mettre au point ces extraordinaires araignées d'eau, hybrides d'avions et de voiliers menés par des équipages de 11 personnes.
Le coup d'envoi des régates sera donné le 4 juillet, jour de la fête nationale aux Etats-Unis, et une course en flotte hors concours aura lieu le lendemain entre le "defender" Oracle et ses trois challengers.
A deux mois des premiers affrontements, il est difficile de pronostiquer qui l'emportera, chaque équipe jouant habilement du secret et de l'intox. Mais sur la foi des images prises à l'entraînement, Oracle Racing USA et Emirates Team New Zealand sont peut-être un cran au-dessus de leurs rivaux: leurs AC72 décollent facilement sur leurs foils (plans porteurs) et volent de façon stable.