Le fabricant de yachts de luxe Couach a obtenu mercredi le feu vert du tribunal de commerce de Bordeaux pour son plan de sauvegarde, qui lui permettra de rembourser ses créances sur dix ans, a-t-on appris auprès de son président.
"Le tribunal a validé le plan de sauvegarde", a déclaré Christophe Kloeckner, le PDG, en précisant que celui-ci prévoyait le remboursement "très progressif" des créances, estimées par la société à cinq millions d'euros, un montant contesté par certains créanciers.
Couach avait été racheté à la famille Vial par une société créé par des industriels, Nepteam, après l'assassinat le 12 août 2011 à Porto-Vecchio de son patron, Fabrice Vial. La société avait été placée en procédure de sauvegarde en juillet 2012, en dépit de l' investissement initial de Nepteam de 45 millions d'euros.
Couach, qui emploie 210 personnes, devait en effet faire face à la réclamation d'un client russe exigeant le remboursement d'un acompte de neuf millions d'euros, versé après la commande d'un yacht de 50 m et d'une valeur de 25 millions, sur lequel elle avait un retard de livraison de plus d'un an. A cette créance s'ajoutait une autre dette de trois millions d'euros exigée par une banque, dans le cadre d'un litige autour d'un outil industriel, un moule de bateau, qui ne lui appartient plus à ce stade, n'ayant pas fait partie de la reprise par Nepteam, créance qu'elle conteste encore.
Après la validation du plan de sauvegarde, le chantier espère remplir à nouveau ses carnets de commande, d'autant qu'il a eu quelques avancées depuis 2012. Ainsi, a indiqué son PDG , l'acheteur russe qui avait annulé la commande du yacht en 2012, l'a finalement acheté après l'avoir essayé lors de salons nautiques. Le bateau sera livré en 2014.