C'est une situation inédite qui secoue les sauveteurs en mer. Après moins de quatre mois de mandat, le président des sauveteurs en mer, Olivier Lajous, va demander un vote de confiance, le 26 septembre, au conseil d'administration de l'association sur la question de la gratuité des secours en mer. Cette décision reflète la personnalité volontaire du président des sauveteurs en mer, Olivier Lajous, nommé DRH de l'année en 2012 avant de prendre la présidence de la SNSM, et bien décidé à faire avancer une question qui occupe les esprits depuis plusieurs années. Son expérience dans les ressources humaines devrait lui permettre d'écouter les arguments de l'ensemble de stations qui vivent différemment la problématique du remorquage. Le droit international stipule que seul le sauvetage des personnes est gratuit et la SNSM peut donc facturer le remorquage des embarcations, lorsqu'il ne s'agit pas d'une mission de sauvetage de la vie humaine. La facturation comprend le carburant et l'entretien de la vedette des sauveteurs.
L'amiral Olivier Lajous estime que l'association "aurait tout intérêt à pratiquer gratuitement les remorquages" qu'elle réalise le long des côtes françaises. "Je considère en effet que, dès lors que nous acceptons d'être rémunérés pour des actions liées à notre mission, nous en détournons le sens et nous nous mettons en situation de concurrence avec les quelques sociétés développant ces savoirs-faire", explique l'amiral, dans un courrier interne daté du 21 août.