Les chantiers navals STX France ont annoncé jeudi le lancement d'un atelier de construction pour les énergies marines renouvelables sur leur site de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), un investissement de 20 millions d'euros d'abord destiné à l'export. "Nous investissons de manière forte en vue d'entrer dans le marché des énergies marines renouvelables", a expliqué le directeur général des chantiers STX France, Laurent Castaing.
L'unité de production, dont la construction débutera à l'automne 2014, devrait être opérationnelle au printemps 2015. Elle pourra produire des sous-stations électriques pour champs d'éoliennes marines mais aussi des fondations d'hydroliennes, des sous-stations pour des éoliennes flottantes ou des houlomoteurs.
Alors que les premiers champs d'éoliennes off-shore ont été attribués à des opérateurs en France depuis 2012, les commandes de ces derniers tardent à se concrétiser alors que dans le reste du monde cette industrie bat déjà son plein. "On ne parie pratiquement que sur l'export pour les prochaines années", a souligné M. Castaing. "Nous allons trop lentement en France sur ce sujet: quand on compare la situation du Royaume-Uni, de l'Allemagne et du Danemark à celle de la France, nous ne sommes pas en train de faire tout ce qu'il faut pour que la France soit un grand pays des énergies marines renouvelables... Une fois de plus, la France oublie qu'elle a des côtes, qu'elle a un océan autour d'elle et qu'elle peut en tirer de nombreuses ressources", a-t-il estimé.