Loin des difficultés que connaissent nombre de voyagistes, le groupe Exotismes, spécialisé dans le tourisme dans les îles tropicales, a vu son activité progresser de près de 10% en 2013.
Le chiffre d'affaires a franchi le cap des 110 millions d'euros avec 82.300 clients, tiré par les ventes vers l'Ile Maurice, la Guadeloupe et la Martinique. Et le résultat net a grimpé de 45% à 2,39 millions d'euros, a indiqué le patron d'Exotismes, Gilbert Cisneros, devant la presse mardi.
Le voyagiste, qui propose aussi des séjours dans l'Océan indien et en Polynésie, a ajouté cette année la République dominicaine à son répertoire. Avec 25 hôtels partenaires sur l'île caribéenne, Exotismes espère y développer d'ici trois ans une activité équivalente à ce qu'il réalise dans les Antilles françaises.
Le groupe a annoncé la semaine dernière la prise de contrôle d'un petit tour-opérateur spécialisé dans le voyage sportif, TO Sport, par l'intermédiaire de sa filiale VO2max Voyages, avec laquelle il va fusionner. VO2max, créé en 2008, est l'un des leaders du voyage sportif. "L'ensemble VO2max-TO Sport sera immédiatement rentable. Et si d'autres opportunités d'acquisitions dans le sport se présentent, nous n'hésiterons pas à investir", a déclaré Gilbert Cisneros.
En 2013, Exotismes a réalisé 50% de ses ventes en ligne. Le groupe vend quasi exclusivement via des agences de voyage. Seuls 3 à 4% du chiffre d'affaires sont réalisés en direct auprès de clients particuliers.
2014 a démarré avec plus de difficulté que les dernières années, a expliqué M. Cisneros, notamment "en raison du cyclone à La Réunion, du chikungunya, des requins...".
"Les trois premiers mois ont été un peu atones, puis ça s'est inversé à partir d'avril. L'été a été sympa avec 5% de croissance et les perspectives sont assez positives pour la fin de l'année", a dit M. Cisneros. En volume, "on avait prévu au départ 112 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014, mais si on atteint le chiffre de 2013 (110,7 millions), on sera déjà content, compte tenu de la crise et de la pression fiscale" qui pèse sur les clients, a-t-il estimé. Pour autant, Exotismes pourrait bien afficher une meilleure rentabilité qu'en 2013, a-t-il prévenu.