
Depuis la fin de nuit de lundi à mardi, le vent s’est très nettement renforcé en Méditerranée. Le mistral et la tramontane soufflent ainsi en tempête avec des rafales supérieures à 100 km/h du Roussillon à la basse vallée du Rhône.
Avec la plongée d’un air plus froid des côtes de la Manche vers la Méditerranée, une dépression s’est creusée ce mardi dans les parages de la Corse. Dans le même temps, un resserrement isobarique (resserrement des lignes d’égale pression) a engendré un net renforcement du vent dans le golfe du Lion. Canalisés par les différents reliefs (Pyrénées, Massif Central, pré-Alpes), le mistral et la tramontane soufflent ainsi en tempête depuis la fin de nuit de lundi à mardi. Sur les caps exposés du Roussillon (Cap Béar), les rafales ont dépassé les 130 km/h alors qu’elles ont atteint les 100 km/h dans l’intérieur des terres, comme à Perpignan ou dans la vallée de la Têt. En ce qui concerne le mistral, les rafales étaient homogènes, le plus souvent comprises entre 100 et 110 km/h, entre la basse vallée du Rhône, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Les secteurs d’Arles et d’Istres étaient les plus concernés avec des vents supérieurs à 110 km/h en matinée.
Jusqu’à 1 jour sur 3 avec du vent
Cet épisode venteux n’est pas exceptionnel dans ces régions, que ce soit par son intensité ou sa fréquence. Ainsi, à Orange (84), on compte en moyenne 122 jours de vent violent par an, c’est-à-dire 122 jours où le vent atteint en rafales au moins 57 km/h. A Montélimar (26), ce seuil est de 112 jours en moyenne, 93 jours à Marseille-Marignane (13) ou encore 83 jours à Salon-de-Provence (13). C’est d’ailleurs en cette période de l’année, en hiver, mais aussi au printemps que le mistral et la tramontane sont les plus fréquents. A l’inverse, s’ils sont un peu moins fréquents en été, ils sont en revanche nettement plus remarqués sur la côte, en particulier celle touchée par le mistral puisqu’il repousse au large les eaux chaudes de surface qui sont alors remplacées par les eaux froides plus profondes. La température de l’eau peut ainsi perdre plus de 5 degrés en l’espace de 24 heures.