Les échouages massifs d'algues sargasses sur les plages de Guadeloupe impactent fortement les entreprises du littoral. Au total, les pertes sont estimées à près de 4,9 millions d'euros au premier semestre 2015.
La Chambre de Commerce et d'Industrie des Îles de Guadeloupe (CCI IG) a réalisé une enquête aux mois de novembre et décembre dernier à la demande du Syndicat intercommunal pour la protection des plages et des sites touristiques. La raison : un échouage massif d'algues sargasses sur les principales plages touristiques. Les zones les plus touchées sont : les îles des Saintes, de Marie-Galante et de la Désirade ; les communes de Petit-Bourg, Goyave, Petit-Canal, Gosier, le Moule, Sainte-Anne et Saint-François.
Ces échouages, qui représentent 60 000 tonnes par an en Guadeloupe selon l'Ademe, ont impacté les entreprises du littoral : un tiers des entreprises des côtés guadeloupéennes ont enregistré une perte de leur chiffre d'affaires de 4,9 millions d'euros au premier semestre 2015 d'après l'étude.
Ces algues attaquent et détériorent les machines et les outils de travail, "en passant par les systèmes de climatisation, les composants électroniques". Premiers touchés : les marins-pêcheurs, les loueurs de bateaux de plaisance, les restaurants et les sociétés de plongée sous-marine.
Autre impact, et non des moindres, l'odeur ! Les hôtels et autres structures d'accueil touristiques ont subi une multitude d'annulations de réservations. L'odeur dégagée, proche de celle de l'oeuf pourri, a "un impact direct sur l'attractivité des périmètres pollués" explique l'étude. D'après la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Deal) de Guadeloupe, ces algues se dégradent une fois échouées et dégagent de l'hydrogène sulfuré qui peut représenter un danger s'il est inhalé trop longtemps.