Les touristes français reprennent timidement le chemin de la Tunisie

Par AFP/Nautisme.com

Lentement mais sûrement, les voyagistes français reprennent le chemin de la Tunisie et voient enfin les réservations "frémir" pour cette destination-phare de la Méditerranée, après le trou d'air causé par les attentats de 2015.

Lentement mais sûrement, les voyagistes français reprennent le chemin de la Tunisie et voient enfin les réservations "frémir" pour cette destination-phare de la Méditerranée, après le trou d'air causé par les attentats de 2015.

Seuls 400.000 vacanciers hexagonaux ont choisi la Tunisie l'an passé, alors qu'ils étaient jusqu'à 1,5 million avant la révolution de Jasmin en 2011 et les attentats jihadistes de 2015 qui ont tué un total de 59 touristes au musée du Bardo de Tunis et à Port el-Kantoui.

Pour 2017, "l'objectif" du gouvernement tunisien est "d'être dans les 500.000", résume à l'AFP le directeur général de l'Office du tourisme à Tunis, Abdellatif Hmam. "Il y a un début de retour de la clientèle française" et "il y a beaucoup d'envie de notre de côté de faire reprendre ce marché. Nous sommes optimistes", résume-t-il.

De l'autre côté de la Méditerranée, les agences de voyage françaises constatent "depuis deux mois une reprise de l'activité" pour la destination, avec des réservations de Français qui ont bondi de 66% en novembre et 39% en décembre, selon le vice-président des Entreprises du Voyage, Richard Soubielle.

Tendance similaire chez les tour-opérateurs (Seto) pour lesquels "on ne recule plus mais on gagne" en termes de remplissage du carnet de commandes.

Et si les Français recommencent à envisager la Tunisie, c'est parce que "les prix sont bas, il y a du soleil, on parle français et il y a les plus belles plages", résume Laurent Abitbol, président de Marietton Développement présent dans le pays via le tour-opérateur Voyamar. "La destination revient fort, en 2010 nous faisions 100.000 clients puis c'est tombé à 8.000 en 2015. Mais l'an dernier, nous sommes remontés à 14.000 personnes et nous tablons sur 30.000 pour 2017", indique-t-il.

"L'idée est de revenir raisonnablement, étape par étape, et dans la mesure où il n'y a pas d'événements. Mais aujourd'hui, même si le risque zéro n'existe pas, la destination déploie les mêmes moyens que n'importe quel pays européen en termes de sécurité", juge Raouf Benslimane, PDG de Thalasso N1 et Ô Voyages. Son groupe compte ouvrir deux nouveaux clubs en Tunisie au printemps, et table sur 10.000 clients cette année, "contre moins de 5.000 en 2016, mais plus de 80.000 avant la révolution".

Au Club Med, on parle d'"un petit frémissement mais pas vraiment d'emballement" pour le village de Djerba-La Douce dont l'exploitation est devenue saisonnière il y a trois ans, c'est-à-dire qu'il n'ouvre plus l'hiver. Le groupe préfère jouer la prudence: "Nous avons constaté l'an passé le retour d'une clientèle d'habitués. Nous attendons de voir si cette tendance modeste mais réelle se poursuit pour éventuellement envisager d'allonger la durée d'exploitation de cette destination qui nous est chère".

Car plusieurs voyagistes admettent que continuer de proposer la Tunisie dans leurs brochures n'est pas vraiment rentable: "la décision de rester ne s'inscrit pas dans un pragmatisme économique absolu", concède Serge Laurens, directeur marketing de Transat France (Look Voyages, Vacances Transat).

"Nous avons réduit la voilure en passant de trois clubs Lookéa à un seul car si on faisait 15.000 clients en 2015, on en a eu 5.000 en 2016. Aujourd'hui il y a des réservations mais ce n'est pas le raz-de-marée", souligne-t-il.

"On y va à tâtons", renchérit Christophe Fuss, directeur des opérations Hôtels et Clubs chez TUI France, qui avait notamment déprogrammé son club Marmara tunisien pour l'hiver 2016/2016.

Le premier opérateur touristique dans l'Hexagone indique qu'il va proposer "un peu plus de chambres que l'an dernier et ouvrir plus tôt" son club à Djerba. Mais il va prendre "moins d'engagements (auprès des hôteliers locaux, NDLR) pour garder notre flexibilité car la destination reste compliquée", ajoute M. Fuss.

"L'effet d'entraînement est important", résume Raouf Benslimane: "plus il y aura de tour-opérateurs qui reviendront en Tunisie, plus les touristes auront confiance".


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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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