Parti le 7 juillet de Caroline Bay Marina, le navire à propulsion mixte solaire-hydrogène-kite aura mis 13 jours à la vitesse moyenne de 3,5 nœuds pour parcourir les 1 300 milles nautiques qui séparent les Bermudes de Cuba. Treize jours de navigation perturbés par la rencontre trop fréquente de déchets plastiques flottants à la surface de l’eau comme le racontent les membres d’équipage à peine débarqués de leur périple. Consciente de cette pollution plastique grandissante, la Fondation Race for Water est justement présente sur l’île pour alerter, sensibiliser et agir sur ce fléau en échangeant un maximum avec les acteurs locaux du Waste Management et les jeunes générations.
A peine arrivé, ce fût l’un des premiers gestes de l’équipage du navire Race for Water après les formalités douanières : déposer dans les poubelles du Terminal Sierra de La Havane où le navire est amarré, les déchets plastiques récoltés au fur et à mesure de leur navigation vers Cuba. Pourtant, ramasser les débris plastiques en mer n’est pas la vocation première de ce navire ni l’objectif direct de l’Odyssée 2017-2021. Cependant, impossible pour l’équipage de croiser un amas de plastique sans tenter une manœuvre d’homme à la mer pour le recueillir. Selon Annelore Le Duff (second capitaine) « un jour sur trois, nous avons croisé de tels débris. Partiellement dégradés dans un premier temps, dans la mer des Sargasses, puis entiers à l’approche des côtes cubaines, ils se concentraient fortement dans les zones de forts courants. Des bouteilles, des bidons, des sacs plastiques… l’offre était variée, nous donnant la triste impression que la mer devenait une déchetterie à ciel ouvert ! A bord de Race for Water, nous sommes tous marins et partageons avec enthousiasme les messages de la Fondation Race for Water quant à la préservation des océans. Nous sommes particulièrement conscients de cette pollution, ce qui ne nous empêche pas d’être toujours aussi attristés de constater sa présence. »