"Quand on voit la taille du bateau, c'est un sacré engin ! C'est un bateau qui va pouvoir voler de temps en temps. On pourra mettre le mode turbo et décoller au-dessus de l'eau, ce qui va permettre d'accélérer et de faire la différence sur les transatlantiques et les tours du monde", a expliqué le marin à l'AFP.
Le bateau sera mis à l'eau à Lorient lundi 16 octobre après deux ans de chantier pour une première navigation prévue 4 ou 5 jours plus tard.
L'"engin" est un multicoques de 32 m de long pour 23 m de large et 30 m de haut. Il pèse un peu moins de 15 tonnes et est équipé de foils, ces appendices qui permettent au bateau de s'élever sur l'eau pour filer à très vive allure sans que ni coque ni flotteurs ne traînent sur l'eau.
"Ca va être un super bateau, on en est tous persuadé. C'est un nouveau défi où il y a plein de voies à ouvrir. Aller chercher des victoires sur des courses prestigieuses comme la Route du Rhum, être précurseur autour du monde en course sur ces grands trimarans en solitaire, ce qui ne s'est jamais fait", a souligné le navigateur de 40 ans.
Ce bateau s'inscrit dans le projet du collectif Ultime, créé en 2013 et qui réunit une flotte de bateaux élite, les Ultimes, qui seront en confrontation pour un tour du monde inédit en 2019. Outre Le Cléac'h, François Gabart (Macif) sera de la partie sur un bateau qui a déjà deux ans d'existence. Sébastien Josse a pris lui en main sa super machine (Maxi Edmond de Rothschild) le 17 juillet.
"C'est toujours excitant de mettre un tel bateau à l'eau. C'est extraordinaire un multicoque qui vole. Nos foils bougent dans tous les sens et c'est un plus en termes de performance du bateau", a assuré Ronan Lucas, le directeur de l'équipe.
Le Cléac'h, qui n'a plus vraiment navigué depuis sa victoire en janvier sur le Vendée Globe, s'élancera en quête du record de la Route de la Découverte en janvier/février.