Le World Sailing Speed Record Council (WSSRC), qui a vu le jour en 1972 sous l'impulsion de la Fédération anglaise de voile, rend aujourd'hui des comptes à la Fédération internationale de voile (World Sailing), laquelle jure exclusivement par la WSSRC pour l'homologation des records. Elle fonctionne avec une pléthore d'observateurs en place sur l'ensemble de la planète. "L'observateur est quelqu'un d'indépendant, une personne intègre qui ne doit pas être liée au sponsor", explique le président depuis 2001 de la WSSRC, le Français, Claude Breton, qui a certifié dimanche à Brest la performance de Gabart.
Lorsque Gabart (Macif) s'est décidé à tenter le record du tour du monde en solitaire, il s'est signalé auprès de la WSSRC, qui lui a alors fourni une "petite boîte noire". "C'est une puce GPS qui prend les positions en permanence et que seul le secrétaire général du bureau peut dépouiller. Personne d'autre ne peut y entrer. Il regarde alors la cohérence des fichiers envoyés par l'équipe du navigateur et les données enregistrées sur la puce", souligne Claude Breton.
Pour qu'un record autour du monde soit homologué, le marin doit partir d'un point et revenir à ce même point. Il doit traverser tous les méridiens de longitude, traverser l'équateur et faire une navigation de 21.600 milles nautiques théoriques (40.000 km), ce qui correspond à la plus grande distance continue de la terre. Le départ de la tentative peut se faire de n'importe quel endroit et non pas depuis la ligne virtuelle qui a servi pour le record tenté par François Gabart. Cette ligne virtuelle - entre l'île d'Ouessant et le cap Lizard (ENG) - a été établie par le WSSRC selon certains critères (pas plus au sud que 45 degrés sud).
Dans le cadre d'un tour du monde parti au large d'Ouessant, seront pris en compte par la WSSRC : Ouessant-équateur, équateur-équateur, océan indien et océan pacifique. De même que le record des 24 heures (plus longue distance parcourue en 24 heures).