Porté par P&O Ports, choisi pour développer le terminal containers de Sète qui peine à exister entre Marseille et Barcelone, et l'américain IGY Marinas, le projet prévoit 12 emplacements pour des yachts de plus de 40 mètres et pouvant dépasser 100 m sur le quai historique d'Alger. Un projet fortement contesté avec des critiques sur une "flambée de l'immobilier", la multiplication "d'hôtels de luxe", la présence de navires "hyper-polluants", etc.
"Notre objectif, c'est d'accueillir les équipages d'environ 20 personnes qui s'occupent des bateaux, ce n'est absolument pas les milliardaires que nous allons recevoir", temporise le directeur du Port, Olivier Carmes. Il insiste sur les "retombées positives" en termes de tourisme, de commerce, d'entretien par des entreprises locales et évoque la possible création d'une cinquantaine d'emplois. Selon Olivier Carmes, ce projet s'inscrit dans le développement du port (commerce, plaisance et pêche) qui a connu en 2017 une "année particulièrement positive" avec une croissance de 4% de son chiffre d'affaires. Il cite le secteur de la croisière, passé de 8.000 passagers en 2012 à 47.000 en 2017, et 110.000 prévus en 2018.
"Sète est super bien placé pour les super-yachts, c'est proche de la Côte d'Azur et les équipages pourront ainsi préparer la saison d'été en Méditerranée", explique à l'assemblée, sous les quolibets, un représentant de IGY Marinas, présent dans neuf pays via 18 marinas et 3.000 emplacements.