Ces derniers 1,300 milles n'auront pas l'allure d'un sprint final certes, mais l'idée d'aller chercher la victoire commence à faire son chemin dans les esprits des marins, comme l'avouait la française Cécile Laguette, plus tôt dans la nuit, lorsqu'on lui demandait si la victoire était d'ores et déjà envisagée à bord de team AkzoNobel. "Oui, c'est sûr parce que ça fait peut-être 3000 milles qu'on est en tête mais là ça commence à se resserrer. Je pense qu'on va avoir un nouveau départ, puisque Brunel et Turn the Tide on Plastic nous ont bien rattrapé, donc il faut vraiment ne pas se précipiter et ne pas trop y penser parce que c'est loin d'être acquis... il nous reste 1,300 milles avec des conditions très molles jusqu'au passage le long de l'Autralie."
Avec une arrivée prévue entre le 26 et le 27 février, il est donc très/trop tôt pour envisager un succès - qui serait le premier de team AkzoNobel depuis le départ de la Volvo Ocean Race, le 22 octobre dernier - mais c'est peut-être le moyen le plus efficace de tenir, de supporter la chaleur avec ses pointes à 38 degrés, de garder le même niveau de motivation, sans rien lâcher, avec cet espoir de victoire... au bout du tunnel.
À bord de Sun Hung Kai/Scallywag, la navigatrice Libby Greenhalgh évoque un autre facteur, tout aussi capable de faire la différence... "Le Pot-au-noir est une source de frustration, et en effet les conditions n'ont rien à voir à 200 mètres d'intervalle. Alors oui, il y a tout un art de se frayer son chemin, mais la chance rentre également en compte."
Dongfeng Race Team et MAPFRE continuent donc leur bras de fer... et pour le moment aucun ne semble plier. Même si rien n'est joué, et qu'un retour serait loin d'être surprenant, la route promet d'être longue pour les deux équipages qui continuent de naviguer à vue.