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C’est en octobre 2021 que sera donné à Alicante le coup d’envoi de The Ocean Race, le tour du monde en équipage avec escales, disputé pour la première fois sur des IMOCA à foils. En coulisses, à un peu plus de deux ans et demi du départ, organisateurs et marins se préparent déjà activement à cette nouvelle échéance majeure au calendrier de l’IMOCA. Le point avec Johan Salén, co-Président de The Ocean Race, et avec trois skippers IMOCA fortement tentés par l’aventure…
« Nous discutons avec tout le monde et les équipes potentielles sont divisées en trois grands groupes », explique Johan Salén, co-Président de The Ocean Race. « Nous sommes en contact avec des teams IMOCA actuels, à majorité française, mais aussi avec des équipes de la dernière Volvo et d’autres complètement nouvelles. Les teams intéressés viennent de France, Espagne, Allemagne, Italie, Mexique, Etats-Unis, Brésil, Suède, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Australie, Chine, Afrique du Sud… Et nous avons d’autres marchés importants à activer. L’objectif est de réunir des projets internationaux et très professionnels, bien organisés et structurés, avec des sponsors actifs. » Pour Johan Salén, il ne fait aucun doute que le rapprochement entre l’ex Volvo Ocean Race et la classe IMOCA est une aubaine. « Travailler avec une classe qui a fait ses preuves aide notre sport à être moins fragmenté. Cela permet d’avoir plus de retombées avec la même plateforme », dit-il.
Pour Paul Meilhat : « Une communication plus globale avec un budget pas tellement plus élevé »
Vainqueur de la Route du Rhum 2018, actuellement en recherche de partenaires, Paul Meilhat a pour objectif de lancer dans les mois qui viennent la construction d’un IMOCA pour participer au Vendée Globe 2020, à The Ocean Race 2021 et à la Route du Rhum 2022. « J’ai toujours aimé naviguer en équipage », rappelle-t-il. « A la base j’étais presque plus intéressé par la Volvo Ocean Race que par le Vendée Globe ! Le fait que le tour du monde en équipage se dispute désormais en IMOCA m’ouvre encore plus de portes. Je me sens tout à fait légitime pour porter un projet. C’est un support que je connais, que je maîtrise. »
D’un point de vue économique, Paul Meilhat est convaincu du bien fondé d’enchaîner les tours du monde en solo puis en équipage : « En participant à The Ocean Race, on intègre une dimension internationale et une communication plus globale avec un budget pas tellement plus élevé qu’en prenant part uniquement au Vendée Globe. On peut ainsi proposer un programme très complet ». Paul s’est récemment rendu à Alicante pour rencontrer les organisateurs et confirmer sa pré-inscription. Il est par ailleurs en discussion avec des partenaires potentiels. Le timing est assez urgent pour disposer d’un IMOCA neuf, condition sine qua non pour porter un projet à la hauteur de ses ambitions. « Je suis convaincu qu’avec un même bateau, on peut performer sur les deux exercices. Dans mon équipage, je réunirai des marins avec des profils très complets, venus du Figaro et de l’IMOCA. »