Le skipper toulonnais Clément Giraud sera au départ du Vendée Globe 2020 à bord d'un IMOCA 60 qu'il vient de ramener dans son fief avant d'attaquer une saison dense. Premier objectif : accumuler 10.000 milles avant la Transat Jacques Vabre en double, à l'automne prochain.
Clément Giraud n'est pas un skipper dans le moule de la course au large. Adepte des chemins de traverse, ce toulonnais de 38 ans a fait de sa vie une aventure maritime en s'essayant à tous les supports : Mini, TP52, Volvo, Class America, Orma, Farr40 sur toutes les mers du globe, des Antilles, où il a vécu jusqu'à 18 ans, jusqu'au Grand Nord ou à la Polynésie. Passionné par la technique, il a fait de la mécanique, de la voilerie et construit deux bateaux.
Cet hiver, Clément a racheté l'IMOCA 60 de Yannick Bestaven parce que le Vendée Globe, « c'est un challenge que j'ai envie de relever. J'ai passé beaucoup de temps en mer, sur beaucoup d'océans, et naviguer trois mois en course sur un bateau surdimensionné ne me fait pas peur. J'ai la capacité à comprendre la machine, et j'aime cela. J'adore apprendre, chaque jour ! Je n'aurai peut-être pas le bateau le plus rapide de la planète IMOCA, mais l'important, pour aller vite sur l'eau, c'est d'avoir beaucoup navigué à bord de mon bateau, de le connaître parfaitement et d'être prêt mentalement. »
Clément a décidé d'accumuler les milles pour gagner sa place aux Sables d'Olonne le 8 novembre 2020. Il sera présent sur toutes les courses de la saison, à commencer par les 900 Milles de Saint-Tropez, puis le Grand Prix Guyader et la Bermudes 1000 Race en solitaire. Il fera au moins deux allers-retours entre Toulon et la pointe bretonne, 4000 milles à chaque fois. « Normalement, au départ de la Transat Jacques Vabre, j'aurai déjà 10.000 milles au compteur ! »
Aujourd'hui baptisé « Envol », le bateau sera le porte-drapeau d'une délégation d'entreprises méditerranéennes et nationales au rang desquelles l'un des plus importants créateurs d'emplois du Var au cours de ces dernières années.
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