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Le bateau laboratoire Energy Observer, premier navire capable de produire son propre hydrogène, est reparti dans la nuit de lundi à mardi des côtes françaises pour la deuxième étape de son tour du monde visant à tester de nouvelles technologies énergétiques.
Pour cette nouvelle étape qui les conduira vers la mer du Nord et la Baltique, le navire sera équipé mi-avril à Amsterdam d'ailes de 12 mètres d'envergure baptisées "Oceanwings", conçues par le cabinet d'architecture navale VPLP en s'inspirant des voiles des navires de la Coupe de l'America. Ce sont des "ailes rigides, comme des ailes d'avion à la verticale" et "beaucoup plus simples d'utilisation qu'un kite", a indiqué M. Delafosse.
Ces ailes entièrement automatisées, rotatives à 360° et pouvant s'affaler, devraient permettre d'augmenter la vitesse du navire et de soulager les moteurs, permettant ainsi la production d'hydrogène en mer. "On utilise le vent, on soulage notre production et l'énergie solaire qu'on va recevoir, au lieu de la mobiliser pour propulser le bateau, on va l'envoyer dans l'électrolyseur, la chaîne de production d'hydrogène", a précisé M. Delafosse.
Si cela devrait ainsi permettre au navire d'atteindre son objectif d'autonomie énergétique pour traverser ensuite l'Atlantique et le Pacifique afin de terminer son tour du monde d'ici 2022, les porteurs du projet espèrent aussi que cette technologie puisse être adaptée aux cargos de transport maritime ou aux navires de croisière.