Le Japon a assuré vendredi ne plus chasser de rorquals boréals, une baleine classée "en danger", dans les eaux internationales, mais s'est vu accuser de violer un traité en autorisant la vente d'anciens stocks de viande de cette espèce.
En octobre 2018, le Comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèce de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, connue sous le nom de CITES, a déclaré que le Japon chassait illégalement dans les eaux internationales le rorqual boréal.
Le Comité avait estimé que l'abattage de quelque 1.500 rorquals boréals depuis 2002 par le Japon poursuivait des objectifs commerciaux et n'avait donc rien de scientifique.
Selon les défenseurs de la nature, 1.500 tonnes de chair de baleine provenant de 131 rorquals boréals tués en 2018 ont été commercialisées au Japon.
A l'issue des débats, le Comité a ordonné d'établir un rapport sur l'utilisation de ses stocks de rorquals boréals, mais a reporté à l'année prochaine la discussion sur une éventuelle confiscation de ces stocks. Fin juin, le Japon a relancé officiellement la chasse commerciale à la baleine, actant la décision prise il y a six mois de quitter la Commission baleinière internationale (CBI) et de s'affranchir ainsi d'un moratoire appliqué durant trois décennies.