Ce mercredi matin, à 6h28, Armel Le Cléac’h s’est emparé à Saint-Quay-Portrieux (Côtes-d’Armor) de la 4e place de la première étape de la Solitaire du Figaro, à l’issue d’un parcours de plus de 600 milles dont il a été l’un des grands animateurs. Avec seulement 10 minutes de retard sur le gagnant Xavier Macaire (après 3 jours et 17 heures de course), Armel reste dans le match pour la victoire finale, alors qu’il reste trois étapes à disputer. Réactions à chaud.
« Le départ de l’étape a été compliqué. J’ai fait des petites bêtises sur le bord de dégagement, notamment un manque à virer qui m’a fait perdre du terrain. Je me suis retrouvé dans le paquet et ce n’était pas évident jusqu’à Bréhat. Mais j’ai ensuite pu reprendre ma stratégie imaginée avant le départ pour passer la grande bulle anticyclonique annoncée sur notre route. Dès que le vent a commencé à tourner comme je l’imaginais, je suis parti plein Nord pour garder le vent plus longtemps que les autres et me placer au mieux pour profiter de la bascule au Sud/Sud-Est. L’objectif était d’avoir un meilleur angle pour attaquer la partie sous spi vers le Fastnet. Un seul autre concurrent a pris cette option, Frédéric Duthil. Je pensais que nous serions plus nombreux. J’ai eu des moments de doute, mais quand on choisit une option, il faut l’assumer jusqu’au bout ! »
« Finalement, mon option a porté ses fruits et je suis passé 2e au rocher du Fastnet, juste derrière Xavier Macaire. Le retour vers Saint-Quay-Portrieux a été une course de vitesse, sans vraiment d’option possible. Je n’ai pas toujours été très véloce, j’ai parfois eu du mal à trouver les bons compromis mais je me suis accroché. Au final, je suis entré dans la baie de Saint-Brieuc en 6e position et j’ai réussi à gagner deux places car il y a eu quelques rebondissements juste avant la ligne d’arrivée. »
« Cette première étape a été longue. Nous avons passé quatre jours et quatre nuits en mer, ce qui n’est pas si courant sur la Solitaire du Figaro. Le départ de la deuxième étape sera donné dimanche, ça va arriver vite. D’ici-là, il va falloir recharger les batteries et remettre le bateau en état de marche pour continuer à avancer progressivement vers l’objectif. Mais en attendant, je vais aller me coucher ! »