« J’ai eu l’impression de revivre un passage de pot au noir, en encore plus bizarre. J’ai trouvé des variations de vent assez étranges, des changements brusques de direction et de force, je ne m’attendais vraiment pas à ça. J’ai dû enchaîner beaucoup de manœuvres et de changements de voile. J’ai même eu du Nord-Ouest, des grains hier. Ce matin, la mer s’aplatit, il y a un beau ciel étoilé, c’est magnifique ».
« J’espère que ce n’est pas trop grave et que l’étendue des dégâts est limitée. J’espère surtout que cela ne signifie pas pour lui la fin du Vendée Globe. On fait une belle course avec lui, et le trio que nous composons est très stimulant ». « Le programme de la journée ? C'est toujours du vent faible. On va travailler dans ce trou de souris, cette toute petite zone de vent, avec l’objectif de rester dedans. Il faut éviter les bas-côtés. Je vais m'efforcer de rester là, et pour cela je vais beaucoup surveiller la météo, qui n'est pas très bien modélisée. Les informations changent beaucoup selon les fichiers mais, malgré ça, il faut essayer de rester dans cette zone, au milieu du couloir. On y est pour un moment : on va subir ce phénomène pendant plusieurs jours et, à un moment donné, plus le choix : il faudra se résoudre à traverser une zone de vents faibles pour rejoindre l’autoroute du Sud ». « Je m’adapte à la situation qui m’est proposée, j’étudie avec pragmatisme les informations qui me sont données et je les compare avec la réalité. On a beaucoup d’outils d’information, entre les fichiers météo, les images satellite… On a de quoi faire. Est-ce que je temporise ? Mon objectif a toujours été et reste d’être dans ce groupe de tête, d’être dans le bon paquet au moment d’entrer dans les mers du Sud. Premier ou troisième peu importe : je veux juste être dans le bon groupe. Apivia va bien, franchement, il est en très bon état ».