La baignade sera autorisée le 22 décembre "au plus tard" après la mise en place de nouvelles mesures préventives, ont annoncé les autorités de Saint-Martin, suite au décès il y a une semaine d'une touriste de 38 ans, victime d'une attaque de requin.
"L'interdiction de baignade et d'activités nautiques est prolongée au 22 décembre, au plus tard", a indiqué Daniel Gibbs, président de la Collectivité de Saint-Martin, qui n'exclut pas de lever l'arrêté plus tôt si toutes les recommandations sont respectées.
Le 10 décembre dernier, une nageuse, touriste française passant une année sabbatique à Saint-Martin, est morte, victime de multiples morsures de requin, après avoir été attaquée à 150 mètres du rivage.
Les autorités avaient alors immédiatement pris la décision d'interdire la baignade et toutes les activités nautiques.
Elles ont aussi défini de nouvelles mesures, après avoir réuni un comité scientifique avec des experts en requins de Guadeloupe et de Polynésie, et avec les scientifiques de la Réserve naturelle de Saint-Martin.
La Collectivité va faire retirer tous les "aménagements flottants type bouée, les plateformes aquatiques, les pontons mobiles, les corps-morts (dispositif de mouillage en mer) et les trampolines situés en milieu de baie" qui "font office de DCP (dispositif de concentration de poissons) et qui peuvent créer un danger", a expliqué Daniel Gibbs.
Il est également interdit de pratiquer le nourrissage des requins, de pratiquer la "pêche appâtée", d'effectuer des rejets organiques en mer ou encore d'utiliser en nocturne des éclairages et des foyers lumineux à proximité des zones de baignades.
Il est aussi toujours fortement recommandé d'éviter la baignade de nuit, au crépuscule et lorsque l'eau est trouble.
Les plages seront surveillées durant les prochaines semaines pour rassurer la population et "éviter la psychose et la peur bleue", a déclaré le nouveau préfet de Saint-Martin Serge Gouteyron.
Le préfet a également indiqué qu'un nouveau protocole de carte génétique de requins serait mis en place pour tenter de retrouver le squale auteur de l'accident mortel afin de "chasser ce requin déviant. Cet accident est un événement grave mais exceptionnel."
"Seules cinq morsures mortelles se sont produites dans les Caraïbes ces 10 dernières années", a rappelé Daniel Gibbs.