L’anticyclone de Sainte Hélène, qui barre l’Atlantique Sud depuis les rivages de l’Afrique du Sud jusqu’au sud du Brésil a retenu dans ses calmes désespérants le trio reconstitué de navigateurs du Vendée Globe, Clément Giraud, Manu Cousin et Miranda Merron.
Manu Cousin, skipper de Groupe Sétin, longtemps « scotché double face » dans ces zones de hautes pressions qui accompagnaient sa tentative de remontée vers le Nord, a été le premier à repartir cette nuit. Brièvement hélas car de nombreuses petites bulles anticycloniques parsèment la route vers la latitude de Salvador de Bahia. Sur une route plus occidentale, Clément Giraud est lui aussi reparti avec un poil plus de pression que Miranda. Campagne de France a laissé quelques plumes dans l’anticyclone, n’affectant qu’une centaine de milles parcourus ces dernières 24 heures. Miranda demeure confiante en sa position Est pour entrer dans cet alizé prometteur. La navigation du jour s’annonce de nouveau incertaine et l’observation des nuages et de la mer sera plus cruciale que jamais en cet endroit du globe où les fichiers se trompent souvent, peu abondés par de véritables indicateurs météos.
Le mot de la nuit :
"Comme l'a dit Manu Cousin hier, le passage de l'anticyclone a été assez fatiguant avec très peu de vent et la direction du vent dans tous les sens. Beaucoup de 1 noeud, de temps en temps 2-3 noeuds, et quand il y avait 4 noeuds, c'était comme Noel. Il n'y a pas encore beaucoup de vent, mais c'est du vent d’Est.
La surface de la mer sans risée pour une bonne partie de la journée m'a permis de voir ce qu'il y dans l'eau, et c'est décevant de voir la quantité de déchets, pour la plupart du matériel de pêche et du plastique. Je suis très loin de la terre au milieu de l'Océan Atlantique, à 1200 milles de l'Amérique du Sud et à plus de 2000 milles de l'Afrique."