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Parti du Havre dimanche, le Trimaran SVR-Lazartigue poursuit sa route au sein de la flotte de la Classe Ultime, de la 15e édition de la Transat Jacques-Vabre. Après un début de course très inattendu où l’absence de vent a longtemps figé les positions, François Gabart et Tom Laperche sont désormais à la lutte en tête de course aux abords des Canaries sur leur bateau volant.
Le moment était aussi inattendu que magique. Quelque part dans le golfe de Gascogne, François Gabart et Tom Laperche ont eu le privilège d’être escortés par plusieurs dauphins venus à leur rencontre. Des instants hors du temps certes mais que les deux marins auraient pourtant préféré écourter. Comme toute la flotte, le Trimaran SVR-Lazartigue a connu des premiers jours particulièrement compliqués avec l’absence de vent dans une grande partie de la descente dans le golfe. « Le début de course a été particulièrement lent, confirme François Gabart. Tout le golfe de Gascogne était coincé par une dorsale sans vent. Comme tout le monde, on a passé 24 voire 36 heures presque arrêtés. Ce n’est pas courant avec nos bateaux. Ce qui était étonnant c’est que nous étions en plus presque devant la maison dans des zones où on a l’habitude de s’entraîner et de passer à 30-35 nœuds. Pas de vent avec en plus pas mal de nuages qui ne rendaient pas simple la lecture du plan d’eau et du ciel. C’était un peu la chasse à la petite risée. Mais voyons le bon côté des choses, ça nous a aussi permis de nous amariner tranquillement. »
La sortie du golfe de Gascogne n’a pas été plus aisée. « Nous avons dû faire beaucoup de manœuvres depuis le départ, particulièrement la nuit de mardi à mercredi où il a fallu se glisser entre le DST Finisterre (Disposition de Séparation de Trafic, zone interdite aux voiliers de course) et le Cap Finisterre avec du vent assez fort où nous avons été obligés d’empanner plusieurs fois. C’est un passage tout fin avec pas mal de pêcheurs, de cargos. C’était un peu sport. On s’est ensuite glissés dans un couloir de vent le long du Portugal. »