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Il y a quelques semaines, le navigateur Tanguy Le Turquais annonçait son ambition de disputer le prochain Vendée Globe, un défi de taille, un rêve d’enfant. Depuis, entouré d’une équipe compétente et motivée, il a remué ciel et terre pour remplir l’objectif numéro un qui était d’acheter un bateau. Son choix s’est porté sur l’IMOCA avec lequel Damien Seguin a terminé 7e du dernier Vendée Globe, sous les couleurs de Groupe APICIL. Une belle marche de montée et qui concrétise son projet de tour du monde. La prochaine étape est de trouver des partenaires qui lui permettra de participer à sa toute première Route du Rhum – Destination Guadeloupe, une course extraordinaire et importante en vue d’une qualification pour le Vendée Globe 2024.
Acheter un Imoca était l’objectif numéro un pour Tanguy et son équipe il y a quelques semaines. Cela leur permettrait de disputer la célèbre Route du Rhum – Destination Guadeloupe en 2022 et surtout venir concrétiser leur projet de Vendée Globe. Une course contre la montre était alors lancée, car entre la fin de la Solitaire du Figaro en septembre dernier et le départ de la Transat Jacques Vabre (7/11), course à laquelle Tanguy a participé aux côtés de Denis Van Weynbergh sur son Imoca Laboratoires Biarritz, le temps était compté. « Je tenais à remercier deux personnes : Paula Soler (cheffe de projet) et Édouard Crémer, mon beau-frère qui m’ont aidé à temps plein à lever les fonds pour acheter un bateau. On a fait une offre au team de Damien Seguin, ils l’ont acceptée et nous ferons l’acquisition de l’ancien Apicil fin janvier. » se réjouit Tanguy. Le projet est alors devenu très réel puisque le marin dispose de l’outil principal et essentiel pour arriver à ses fins. Un bateau à fort potentiel
Il s’agit d’un monocoque de 60 pieds, dessiné par le cabinet Finot-Conq en 2008, à dérives droites, et donc sans foils, construit pour Marc Thiercelin et son sponsor DCNS. Certain(e)s d’entre vous l'ont peut-être vu dans le film « En Solitaire » réalisé par Christophe Offenstein avec en tête d'affiche François Cluzet, un bateau déjà sous le feu des projecteurs ! En 2016, Eric Bellion s’est également attaqué au célèbre tour du monde à son bord, avant qu’il ne soit récupéré par Damien Seguin qui aura fait un chantier d’optimisation très poussé et abouti, et enchainé les bons résultats. « Ça en fait aujourd’hui, selon moi, l’un des meilleurs bateaux à dérives droites. Ce qui est amusant, c’est qu’à la fin du Vendée Globe 2016, j’avais contacté Eric Bellion car j’avais déjà senti un bon potentiel dans ce bateau mais c’était trop tôt dans ma carrière de navigateur. C’est super de voir que 4 ans plus tard, mon envie se concrétise sur le même bateau. Je l’aime beaucoup, il est toujours compétitif, il va être à ma portée et me permettre de gérer à la fois la partie sur l’eau et à terre, on va écrire une superbe histoire ensemble. » remarque le marin. Tanguy aura ainsi l'occasion de reprendre la mer au côté de sa femme, Clarisse Crémer, skipper de l'Imoca Banque Populaire. " Hyper fier de m'aligner au côté de Clarisse, on a déjà eu l'occasion d'être adversaires en Figaro, cette fois-ci, ça sera autour du monde que l'on pourra voir qui est le premier à rentrer à la maison ! "
Une recherche de partenaire très active Comme le souligne Tanguy ci-dessus, en plus de sa casquette de marin, il aura aussi celle de chef d’entreprise. Pour cela, il a voulu disposer d’un bateau simple, fiable, robuste mais aussi performant. Le bateau idéal pour mener son projet aussi bien à terre, qu’en mer. Et à terre, il va falloir être à la hauteur car la recherche de partenaires se poursuit ! Tanguy et son équipe ont à cœur de s’entourer d’entreprises pouvant l’aider financièrement à participer dans un premier temps à la Route du Rhum, puis au Vendée Globe. Les deux courses en solitaire les plus mythiques, qui font rêver des millions de personnes, et dont Tanguy participera pour la première fois.