Après 13 jours de vie intense, le village a fermé ses portes comme prévu à 17h00 hier soir. Un village qui pendant près de deux semaines aura été le poumon de la Cité Corsaire, l’acteur majeur du chapitre malouin de cette douzième édition de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe, associant au public les teams, les partenaires et les indispensables bénévoles. Un lieu de vie repensé qui aura permis à toutes et à tous de vivre une expérience exceptionnelle.
« En analysant notre village après l’édition 2018, nous avons très clairement identifié une fréquentation inégale entre les deux semaines. Une première timide et une seconde surchargée » raconte Joseph Bizard, directeur d’OC Sport Pen Duick. « L’objectif numéro un cette année était de lisser la présence du public du début à la fin et d’offrir aux visiteurs la meilleure qualité de visite possible »
Fort de cette ambition, le village de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe a su se réinventer. De ce point de vue, les parades et la scénarisation du passage des écluses ont été l’innovation la plus féconde de cette douzième édition. « Nous avions eu l’idée en 2018, mais on ne bouscule pas une institution ! poursuit Joseph Bizard. Il a fallu convaincre et le résultat va au-delà de nos espérances » Au-delà de celles des skippers également, eux qui ont partagé ces moments avec leurs partenaires, s’offrant la magie d’une navigation sous voiles devant les remparts de la Cité Corsaire. « Pour une première c’est une réussite. Même si rentrer dans le bassin Duguay-Trouin avec nos multicoques n’est pas évident, la présence des huit trimarans devant notre tente a contribué à rendre l’ensemble très convivial » confirme Erwan Le Roux, président de la classe Ocean Fifty et skipper de Koésio.
La qualité d’une fête populaire
Avec cinq parades du mardi au samedi, une retransmission du passage des écluses sur écran géant, 1200 places de gradins et, cerise sur le gâteau, la présence des huit Ultim 32/23 dans le bassin Vauban, la fête commençait dès le 25 octobre. « En plus de notre loge, nous avions installé une tente avec un grand écran et un sol led sur lequel nous projetions le film de la construction d’un Ultim32/23 pour faire partager aux visiteurs cet univers de haute technologie. La fréquentation est allée au-delà de nos espérances » raconte Guillaume Neron Bancel, directeur de la communication d’Actual Group.
Le public ne s’y est en effet pas trompé, deux fois plus nombreux la première semaine qu’en 2018. Au final, la fréquentation totale sur les 13 jours de village s’annonce du même calibre qu’en 2022, mais avec une régularité bien supérieure pour environ 100 000 personnes par jour.
13 jours rythmés par un grand nombre d’animations et des rendez-vous incontournables sur la grande scène, véritable carrefour au coeur du village.
Au-delà des chiffres, la qualité de vie sur le village était également un des objectifs de cette édition 2022. Sur les 20 000 m2 supplémentaires alloués cette année pour accueillir l’exceptionnel plateau de 138 concurrents, 18 000 étaient dédiés aux espaces de circulation avec un nombre d’entrées multiplié par deux. « L’accès au bateau était immédiat, depuis notre hôtel sur le sillon. Nous avons eu l’impression d’habiter sur le village pendant deux semaines, en accueillant 50 personnes chaque jour et tout était très fluide » confirme Marine Derrien, directrice du team d’Holcim PRB.
Penser demain
Le village de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe sera donc bien la nouvelle référence pour les éditions à venir. « J’ai vu grossir l’événement depuis ma première participation en 2010 raconte Erwan Le Roux. La Route du Rhum - Destination Guadeloupe est une grande fête populaire et j’ai toujours ce paradoxe en tête : faire rêver les gens tout en limitant notre empreinte. Je pense qu’à l’avenir, il faudra pousser les lives en direct et toutes les interactions pour partager aussi la fête à distance »
Un message en phase avec la réflexion de l’organisateur OC Sport Pen Duick comme le confirme Joseph Bizard : « On peut certainement améliorer encore beaucoup de choses, notamment du côté de l’immersion du public. Nous avions développé une première appli cette année dans ce sens, à nous d’aller plus loin pour que l’expérience soit encore plus forte tout en poursuivant nos travaux sur un meilleur impact environnemental »