Ils ont célébré la nouvelle année sans excès, ni fête endiablée et sont les rares à pouvoir se targuer d’un état de forme plutôt préservé au lendemain du réveillon. À 6 jours du grand départ de ce tour du monde inédit et iconique, les six skippers ont tenu à être raisonnables, en famille ou entre amis, à Brest ou chez eux. Ils nous avaient confié leur programme.
En ce matin du 1er janvier, nul doute que le réveil a été matinal, raisonnable, sans mal à la tête ni crampe à l’estomac. C’est en tout cas ce qu’on vécut à coup sûr les six skippers qui s’élanceront le 7 janvier prochain de Brest pour le premier tour du monde en multicoque et en solitaire de l’histoire. Depuis leur arrivée vendredi dernier, tous ont confié leur programme du 31 décembre, parfois sans réellement savoir ce qu’ils allaient faire.
« La fête, pas vraiment compatible avec un tour du monde ! »
« Il n’y aura pas vraiment de réveillon, confiait ainsi Anthony Marchaud (Actual Ultim 3) sourire aux lèvres. Et le skipper de se souvenir du précédent, passé à Alicante en Espagne avant The Ocean Race (course autour du monde en IMOCA, en escale et en équipage). « Ça avait été très sage, je crois que j’étais au lit à minuit et demi… Là, ça ne devrait pas être très différent. » Et le skipper de s’amuser : « il ne faudrait pas que tous mes réveillons ressemblent à ça ! »
Tom Laperche lui non plus n’avait « rien de vraiment calé » quand on l’a contacté samedi dernier. « Je ne vais rien faire de spécial ou d’extraordinaire, assure-t-il. On a encore de nombreuses échéances avec l’équipe afin de ramener le bateau à Brest avant le départ. Et puis je ne crois pas que faire la fête et se coucher tard soit compatible avec un tour du monde en solitaire ! Ça nécessite une telle décharge d’énergie pendant plusieurs semaines qu’on se doit de veiller à notre état de forme ».
« Il y aura peut-être moins de cotillons »
Éric Péron (ULTIM ADAGIO) était lui aussi à Brest et son programme est resté flou jusqu’à tard dans la journée de dimanche. « Je ne sais pas ce que je vais faire », confiait-il samedi avant de privilégier une "soirée à la maison". Et puis il ajoutait : « certes, notre vie est rythmée par des dates, par des rites de société. Mais quand on est marin, coureur au large, on se rajoute d’autres rites d’une autre communauté : les départs de course. Et malheureusement, ce sont elles qui dictent un peu plus le quotidien que les autres. » Et Éric d’ajouter, sourire aux lèvres : « chacun sa société ! »
Thomas Coville (Sodebo Ultim 3) fait partie des skippers qui ont connu de nombreux réveillons après ou pendant des tours du monde. Pour celui d’hier, son programme était plus clair : « oui, je sais ce que je fais, expliquait-il à son arrivée aux pontons vendredi. On va réveillonner avec des amis tranquillement. Il y aura peut-être moins de cotillons et pas vraiment de nuit blanche mais ce sera sympa quand même ! »
Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI) et Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) ont rejoint leur domicile samedi. « Je vais rentrer à la maison pour conserver de la bonne énergie », expliquait Armel. En revanche, pas sûr que la nuit du 31 de Charles a été reposante. « Je dois surveiller ma fille qui fait une soirée chez moi avec des copines… Je vais m’assurer qu’elle ne détruise pas la maison (rires) ». Et de s’amuser : « je ne sais même pas si je vais être capable de passer minuit ! »
Une certitude, tous les skippers, comme l’ensemble des parties prenantes de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE vous souhaite une très bonne année 2024 et vous garantit un spectacle à couper le souffle, dès le 7 janvier prochain !