LA QUARANTE-QUATRIÈME NUIT. Alors qu’il pointe à moins de 1200 milles de l’arrivée, le skipper du Maxi Edmond de Rothschild, leader de la course depuis fin janvier, a décidé de se mettre à l’abri, aux Açores, afin d’y effectuer une escale technique. Le « chrono des 24 heures d’escale » a été déclenché par la direction de course à 6h04 heure française (5h04 TU). Objectif : éviter une dépression, actuellement au Sud de l’Islande qui rend le golfe de Gascogne « impraticable » selon son équipe et profiter de conditions plus clémentes pour rallier l’arrivée.
Cela faisait plusieurs jours qu’il préparait les esprits. « Je ne vais pas sacrifier le travail de l’équipe par impatience, confiait Charles Caudrelier lundi. Il y a des courses qui se sont mal terminées dans le golfe de Gascogne qui est une des zones de navigation les plus difficiles ». Ce sera à nouveau le cas en ce milieu de semaine avec « 40 nœuds de vent établis, des rafales au-delà des 50 nœuds, une mer de 8 à 9 mètres », explique Benjamin Shwartz, un des routeurs chez Gitana. Il ajoute : «_ nous avons patienté et espéré des améliorations mais ce n’est pas le cas. Hors de question de prendre le moindre risque_ ».
Sous le vent de l’île de Faial
Un temps, Charles Caudrelier et son équipe ont envisagé de patienter au large mais « le trafic maritime de la zone tout comme la météo attendue et notamment la mer forte dans la zone d’attente possible ont fini par l’en dissuader » précise le communiqué de l’équipe. L’option qui a donc été retenue, c’est de s’abriter aux Açores, sous le vent de l’île de Faial à Horta. «Il s’agit d’un choix de sécurité de se mettre à l’abri, décrypte Guillaume Evrard de la direction de course. Leur intention est de rester à l’extérieur de la marina, dans ce petit chenal entre deux îles. »
Vers un retour en course très rapide
Des membres de l’équipe l’ont rejoint afin d’être aidés durant cette escale technique, qui se doit de durer 24 heures minimum comme le stipule l’avis de course. La direction de course a déclenché à 6h04 heure française (5h04 TU) le « chrono des 24 heures d’escale ». « Son équipe peut lui ramener de la nourriture fraîche et peut bricoler un peu » précise Guillaume.
Charles Caudrelier était le seul marin de l’ARKÉA ULTIM CHALLENGE-Brest à ne pas s’être arrêté depuis le départ. Son escale devrait être rapide, « la cellule routage est déjà à pied d’œuvre pour imaginer la suite et permettre à Charles de rallier Brest dans les meilleurs délais » assure le communiqué.
« Un créneau est possible avec une météo un peu plus maniable entre deux dépressions, abonde Guillaume. S’il n’y a pas eu d’information dans ce sens de la part de l’équipe, il y a une petite accalmie dans la nuit de samedi à dimanche. On peut donc imaginer qu’il tente de franchir la ligne d’arrivée dans la nuit de samedi à dimanche ».
Affaire à suivre !
Source : ARKEA ULTIM CHALLENGE BREST
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