Les professionnels du nautisme tirent la sonnette d'alarme : l'accumulation de vase et de sable dans le port de Hyères menace de bloquer l'accès des bateaux ayant un tirant d’eau supérieur à trois mètres. Depuis plusieurs années, ces acteurs demandent la réalisation d’un dragage en profondeur pour rendre le port pleinement opérationnel.
Bien que l'idée semble simple - retirer les sédiments accumulés -, l’opération est un véritable défi pour l’autorité portuaire, contrainte de jongler avec des exigences administratives et environnementales. Initialement, les travaux ne devaient concerner que le bassin numéro 3. Cependant, des relevés de profondeur récents ont montré que les bassins 1 et 2 nécessitent également une intervention similaire.
Selon Cédric L’Henaff, directeur des ports, la question du traitement des sédiments extraits complique considérablement le projet. "Les services de l’État sont particulièrement exigeants, ce qui engendre des coûts très élevés", explique-t-il.
Un calendrier jugé trop éloigné par les professionnels locaux, qui appellent à des solutions temporaires pour traiter les zones les plus problématiques, notamment du côté du quai d’honneur. Malgré ces demandes, la prochaine étape consiste à effectuer des analyses approfondies des sédiments dès 2025 afin d’identifier les zones les plus polluées. Ce diagnostic permettra de déterminer la pertinence de draguer ces zones spécifiques.
L’objectif fixé est ambitieux : démarrer les travaux à l’hiver 2026-2027, une échéance attendue avec impatience par tous les usagers du port.
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