
La Bretagne est depuis plusieurs décennies confrontée à la prolifération des algues vertes, notamment sur ses plages. Ces marées vertes, favorisées par l'excès de nitrates dans les eaux côtières, posent des problèmes environnementaux et sanitaires majeurs.
En septembre 2024, un sanglier a été retrouvé mort sur la plage de Morieux, dans les Côtes-d'Armor. L'autopsie a révélé la présence d'hydrogène sulfuré dans le sang et les poumons de l'animal, confirmant une intoxication liée à la décomposition des algues vertes. Ce gaz toxique, émanant des algues en décomposition, est connu pour être potentiellement mortel. Ce n'est pas la première fois que la région est confrontée à de tels drames. En 2011, 36 sangliers avaient été retrouvés morts dans l'estuaire du Gouessant, à Hillion, également victimes d'intoxication à l'hydrogène sulfuré. En 2016, un joggeur avait perdu la vie dans les mêmes circonstances.
Les habitants et les promeneurs de la plage de Morieux expriment leur inquiétude face à cette situation récurrente. Les odeurs nauséabondes dégagées par les algues en décomposition perturbent les activités estivales et posent des risques pour la santé publique. Face à ce fléau, les autorités locales ont mis en place des plans de lutte contre les algues vertes. Ces programmes visent à prévenir les marées vertes et à gérer les échouages d'algues sur les plages. Cependant, malgré ces efforts, la prolifération des algues vertes demeure un défi majeur pour la région. La récente adaptation cinématographique de l'enquête de la journaliste Inès Léraud, intitulée "Les Algues vertes", a mis en lumière l'omerta entourant ce phénomène en Bretagne. Le film retrace les dangers que représentent ces algues lorsqu'elles se décomposent, libérant de l'hydrogène sulfuré, un gaz toxique. La situation actuelle souligne l'urgence de renforcer les mesures de prévention et de sensibilisation pour protéger la population et l'environnement breton contre les effets néfastes des algues vertes.