
Takeda devient la première entreprise biopharmaceutique à expédier ses médicaments entre l’Europe et les États-Unis à bord du trimaran cargo à voile de VELA, premier navire de ce type au monde. Un partenariat inédit qui conjugue performance logistique et engagement environnemental.
VELA s’apprête à bouleverser le fret maritime : son trimaran, propulsé exclusivement par la force du vent en mer, effectuera sa première traversée transatlantique fin 2026. Conçu pour transporter des produits pharmaceutiques sensibles, il intègre CoolSafe by VELA, un système de réfrigération alimenté par les énergies renouvelables produites à bord, garantissant le respect des Bonnes Pratiques de Distribution et la préservation de la chaîne du froid.
Pour Takeda, l’enjeu dépasse la logistique. L’entreprise, qui vise la neutralité carbone d’ici 2040, voit dans cette alliance « une étape enthousiasmante pour soutenir notre stratégie de distribution et logistique, en privilégiant des modes de transport plus durables », souligne Xavier Baville, directeur de la distribution mondiale. De son côté, Pierre-Arnaud Vallon, CEO de VELA, insiste : « Acheminer des traitements qui changent des vies grâce à la seule force du vent est un exemple fort de ce que des pratiques commerciales durables peuvent accomplir. »
Selon une analyse indépendante, le fret vélique développé par VELA permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 99 % par rapport au fret aérien et jusqu’à 90 % par rapport aux porte-conteneurs. Seules les manœuvres portuaires nécessitent un recours ponctuel à des moteurs électriques, avec diesel marin en appoint. Autre avancée majeure : la conception du trimaran, stable et sans ballast, élimine tout rejet d’eau étrangère, supprimant ainsi le risque de transfert d’espèces invasives.
Rapidité, durabilité et modularité
Avec des délais de livraison annoncés sous les 15 jours plus courts que le fret maritime traditionnel, VELA compte sur son expertise issue de la course au large, ses routes directes et des opérations optimisées dans des ports secondaires. La flotte devrait s’étoffer rapidement : cinq trimarans sont prévus d’ici 2028, offrant une capacité annuelle de 48 000 tonnes. Construit en aluminium recyclable à l’infini, chaque navire sera pensé pour être démonté et réutilisé, réduisant encore son empreinte environnementale.
Un signal fort pour l’industrie pharmaceutique
Au-delà d’une prouesse technologique, ce partenariat illustre une conviction partagée : la santé humaine et la santé planétaire sont indissociables. Pour Takeda, il s’agit d’un pas décisif dans la réduction des émissions « Scope 3 », parmi les plus difficiles à maîtriser. Pour VELA, c’est une étape clé de sa mission : démontrer que l’innovation maritime peut concilier fiabilité, efficacité et durabilité.
Avec cette initiative, un nouveau standard semble s’imposer : celui d’un transport pharmaceutique transatlantique propulsé par le vent, à la fois sûr, résilient et respectueux de la planète.