Le Lüderitz Speed Challenge, en Namibie, est le théâtre d’un défi historique : Antoine Albeau, 27 fois champion du monde de windsurf et cofondateur du Zephir Project, vise les 100 km/h sur 500 mètres. Derrière cet exploit sportif, une aventure scientifique et humaine inédite se joue.
Franchir une barrière mythique
Depuis le début de novembre, sur le célèbre canal de Lüderitz, Antoine Albeau repousse les limites de la vitesse à la voile. Son record officiel est de 53,49 nœuds, soit 99,06 km/h. L’objectif est clair : atteindre la barre symbolique des 100 km/h, un cap jamais franchi sur 500 mètres en planche à voile.
Cette quête, fruit de plusieurs années de recherche et d’expérimentation, mobilise une équipe franco-namibienne de passionnés. Aux côtés du champion, Marc Amerigo, ingénieur et cofondateur de Zephir Project, coordonne depuis la France les analyses de données et la supervision technique en temps réel.
L’innovation est au cœur de cette tentative. Le matériel d’Antoine Albeau a été entièrement repensé : ailerons conçus selon des calculs aéronautiques pour contrer la cavitation, planches et voiles optimisées pour chaque configuration de vent, combinaisons aérodynamiques développées en conditions extrêmes. Des capteurs embarqués mesurent chaque paramètre, du comportement de la planche à la résistance de l’air, afin d’analyser les interactions complexes entre air, eau et matériel à très haute vitesse.
Le Zephir Project fédère ainsi ingénieurs, chercheurs et entreprises technologiques comme ALTEN, BPCE Solutions Informatiques et BECHTLE, autour d’un même objectif : repousser les frontières du possible tout en construisant un modèle de performance durable.
Au-delà du record, une vision
Derrière la vitesse, il y a une ambition : celle d’imaginer le futur de la glisse et de la propulsion en mer. Les données recueillies à Lüderitz serviront à concevoir des systèmes inspirés du biomimétisme, plus économes en énergie et respectueux de l’environnement. Cette approche de « haute performance durable » fait de Zephir Project un laboratoire d’innovation autant qu’une aventure humaine.
Le défi se poursuit tout au long du mois de novembre, avec un retour prévu début décembre pour les premières analyses et images. Qu’il atteigne ou non la barre mythique des 100 km/h, Antoine Albeau poursuit une quête qui mêle audace, technologie et sens du futur : celle d’un homme porté par le vent et la conviction que la performance peut être responsable.
vous recommande