
Deux semaines après son chavirage, l’Ocean Fifty Koesio a retrouvé La Rochelle, son port d’attache samedi dernier. Le trimaran a quitté Saint-Malo mercredi 5 novembre, d’abord remorqué jusqu’aux Glénan, puis convoyé sous gréement de fortune, complété par une aile de kite, jusqu’à un mouillage devant Le Palais, à Belle-Île, pour se mettre à l’abri d’un fort flux de sud.
« Faire cette halte était indispensable : sans cela, on serait allé au-devant d’erreurs. Nous avons pris les bonnes décisions au bon moment », souligne Erwan Le Roux. Le lendemain, la route s’est ouverte jusqu’à Chef de Baie, où Koesio est arrivé samedi en milieu de journée. « C’est un vrai soulagement de le revoir à la maison après ces derniers jours très denses. Cela ferme, symboliquement, le chapitre de cette transat et nous permet de passer à la suite. »
Malgré cet abandon, le team boucle la saison à la quatrième place du championnat des Ocean Fifty Series 2025, un circuit composé de cinq Acts. Un classement qui ne traduit pas pleinement la régularité et la performance affichées tout au long de l’année, marquée par deux victoires et deux deuxièmes places.
La parenthèse sportive se referme donc sur une note mitigée, mais l’énergie du collectif reste intacte. Déjà, chacun se remet en mouvement : Samedi 15 novembre, Audrey Ogereau, accompagnée de deux membres de l’équipage de l’Ocean Fifty Le Rire Médecin - Lamotte, convoiera le 50 pieds, sur le retour depuis les Antilles. Une manière pour Audrey de reprendre la mer, d’avaler des milles et de rester en action. À terre, le travail change de nature. Ce retour enclenche la phase de reconstruction. « Nous sommes désormais dans la projection. Il faut établir précisément la liste des opérations, démonter, inspecter, qualifier ce qui est intact, ce qui est endommagé. Certaines pièces sont réellement cassées, comme le bras arrière, et il faut tout expertiser méthodiquement. »
Le trimaran va être sorti de l’eau dans les prochains jours. « Ce sera avant fin novembre. L’objectif est d’avoir très vite une vision exacte et documentée de l’état du bateau. » Le bilan de ces quatorze jours, s’il reste violent sportivement, est surtout lucide et tourné vers l’avenir. « Commencer à travailler sur le bateau, c’est déjà se remettre en mouvement, se réactiver, se projeter. Le rebond est en marche. » Koesio est de retour sur ses bases, l’équipe aussi. La page transat est tournée. La prochaine étape se nomme 2026... avec l’ambition de revenir plus fort.
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