Nous avons testé pour vous : le baptême de plongée

Plongée
Par Margot Harty, Plongez! Magazine

Le baptême de plongée... Ce premier pas dans le monde sous-marin inconnu et intrigant est idéal pour se lancer dans la pratique de la plongée. Après cette expérience, nombreux sont ceux qui cherchent à aller plus loin. Passer alors son premier niveau permet d’enchaîner plusieurs immersions, de profiter d’une formation de base et de repartir avec une certification donnant accès à de nombreux sites dans le monde. À un an d’intervalle, nous avons voulu tester ces deux expériences sous-marines. Mais commençons par le baptême...

©Nicolas Barraqué
Le baptême de plongée... Ce premier pas dans le monde sous-marin inconnu et intrigant est idéal pour se lancer dans la pratique de la plongée. Après cette expérience, nombreux sont ceux qui cherchent à aller plus loin. Passer alors son premier niveau permet d’enchaîner plusieurs immersions, de profiter d’une formation de base et de repartir avec une certification donnant accès à de nombreux sites dans le monde. À un an d’intervalle, nous avons voulu tester ces deux expériences sous-marines. Mais commençons par le baptême...

L’envie de me mettre à l’eau pour découvrir ce qui se passe sous la surface me démangeait depuis longtemps, je décide donc de réaliser un baptême de plongée sous-marine. Le rendez-vous est pris pour un baptême à Hyères. La rencontre avec George Burel – mon instructeur – me fait oublier mon stress. Le ton est à la rigolade mais également très rassurant. La combinaison enfilée, masque et palmes choisis, je découvre le lieu d’embarquement : une toute petite plage longée de cabanons, avec une vue sublime sur les îles d’Hyères. À bord d’un semi-rigide, nous prenons la direction de l’Anse Chevalier. Concentrée et stressée par cette plongée qui se rapproche, je reste muette. Georges décide de me mettre à la barre, sous sa surveillance. Une bonne tactique puisque, cheveux au vent et regard pointé sur l’horizon, je suis désormais complètement détendue.

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Les joies de la respiration avec détendeur

Arrivés sur le site de plongée, mon instructeur m’explique le déroulement du baptême : « dans un premier temps tu vas nager en surface avec le détendeur pour t’habituer à la sensation, ensuite nous descendrons ensemble. » Il répond à toutes mes questions et appréhensions. Je découvre ainsi que je dois respirer le plus naturellement possible, pas question d’inspirer et de souffler comme si je gonflais un ballon ! J’écoute attentivement ses précieux conseils. Il est temps de se mettre à l’eau. Gilet stabilisateur et bouteille m’attendent à la surface, j’enfile les palmes, le masque et me voilà dans l’eau d’une simple bascule arrière ! Pour la première phase du baptême, je me tiens au gilet comme à une bouée, le détendeur dans la bouche, la tête dans l’eau je nage quelques minutes. Étonnamment, je n’éprouve aucune difficulté pour respirer. En revanche, je suis surprise par le bruit généré par ma respiration : l’arrivée d’air à chaque inspiration et les bulles le long de mon visage quand j’expire. Loin de l’image du « monde du silence »… J’observe le fond depuis la surface et je deviens de plus en plus impatiente de descendre.

L'enfer de la pression sur mes oreilles

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Il est temps de plonger, Georges me rejoint dans l’eau et m’explique que pour un baptême je suis assistée du moniteur tout au long de l’immersion : « la seule chose à laquelle tu dois penser c’est équilibrer tes oreilles et palmer, tout le reste c’est moi qui m’en occupe. ». Je n’ai pas réellement l’impression d’avoir du poids sur le dos et je suis plutôt à l’aise. Mon détendeur dans la bouche, j’entends une dernière fois la voix de mon moniteur : « maintenant, tu ne l’enlèves plus… » Avant que je ne m’en aperçoive nous sommes déjà sous l’eau, mon binôme actionne des boutons sur mon équipement, j’entends des bruits mécaniques, tout en sentant mon gilet se dégonfler. Très vite, la première sensation de pression se fait sentir. C’est assez désagréable et bien plus intense que ce qu’on ressent en avion. Georges me fait signe de pincer mon nez et tout de suite la sensation disparaît.* À mon grand étonnement, avant de plonger nous n’avons pas parlé des gestes à effectuer sous l’eau pour communiquer, mon instructeur m’expliquera plus tard : « quand on donne plein d’informations à des gens stressés juste avant de plonger, ils n’ont généralement rien retenu quand ils se retrouvent dans l’eau. » Sous la surface, je comprends finalement instinctivement les signes que m’adresse Georges.

* Pour compenser la pression dans les oreilles, on utilise la manœuvre de Valsalva qui consiste à se pincer le nez, prendre de l’air dans ses poumons et souffler très lentement par le nez en le gardant pincé. Un léger claquement se fait alors entendre dans les oreilles qui sont équilibrées.

Des sensations totalement nouvelles

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Une fois descendue je prends le temps de regarder autour de moi, la visibilité est bonne et nous croisons quelques sars, des castagnoles, des girelles et un banc de saupes que j’ai l’impression de voir voler. J’ai un temps d’adaptation assez long pour me diriger avec les palmes, sentant à plusieurs reprises mes jambes partir dans tous les sens. Georges est constamment présent pour m’équilibrer. Quand je maîtrise enfin mes trajectoires, il me fait signe de vider mes poumons, je me sens alors descendre jusqu’à me retrouver à genou sur le sable. Puis il me fait comprendre qu’en regonflant au maximum mes poumons je peux remonter. Tout est une question de sensations une fois que l’on a compris comment son corps fonctionne sous l’eau. C’est le but principal du baptême selon mon instructeur : « Nul besoin de faune et de flore abondantes quand on s’évertue, non pas à faire voir mais plutôt à faire sentir. Rendre le candidat acteur de son baptême plutôt que simple spectateur. Découvrir de nouvelles sensations et donner envie d’en découvrir plus. » Après un certain temps, me voyant à l’aise et capable de me déplacer et de gérer la profondeur avec mon souffle, Georges finit par me lâcher la main. Je me sens alors comme un poisson dans l’eau, avec l’agréable sensation de voler entre les récifs. Après 20 minutes qui m’ont paru n’en durer que cinq, il est temps de remonter, Georges reprend les commandes de mon gilet et le retour à la surface se fait tranquillement. Ma tête retrouve l’air frais de la surface et alors que je me sentais très bien sous l’eau, j’ai instantanément très froid. Le retour sur le bateau, emmitouflée dans ma serviette, est des plus agréables bien que l’envie de regagner le fond de l’eau ne me quitte pas. Je crains bien d’avoir succombé au virus de la plongée !

Le baptême, passage obligatoire pour le niveau 1 ?

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Il n’est pas obligatoire d’avoir réalisé un baptême de plongée pour se lancer dans la formation au niveau 1. En revanche c’est une bonne introduction à la plongée, qui vous permet de profiter des beautés du milieu sous-marin mais pas seulement ! Sans avoir à se soucier des aspects techniques, cette première expérience vous permet d'appréhender la respiration avec un détendeur, la pression dans les oreilles, de réaliser le poids ou l’encombrement éventuel du matériel, de travailler votre palmage… Mais c’est surtout un bon moyen de savoir si cette expérience sous-marine est faite pour vous avant de vous engager dans une formation de plusieurs jours et qui a un certain coût. Le niveau 1 est comme un investissement à long terme pour ceux qui savent qu’ils seront amenés à renouveler l’expérience et qui voudront plonger de nouveau lors de leurs voyages. Certains enchaînent même plusieurs baptêmes avant d’oser sauter le pas du niveau 1. La plongée permet à chacun de s’adapter et de trouver le rythme qui lui convient sans se mettre de pression, gardez en tête qu’il s’agit avant tout de prendre plaisir en s’immergeant et découvrir ce qui se cache sous la surface. Nos conseils pour bien réussir sa première expérience sous l’eau...Avoir envie de plonger : il arrive que des personnes subissent leur baptême parce qu’ils accompagnent des amis. Dans ce cas, mieux vaut ne pas insister, ou alors parler de son appréhension afin que le moniteur prenne plus de temps avec vous. Se laisser faire et lâcher prise : faire confiance à son instructeur, c’est la règle de base pour profiter à fond de votre expérience. Laissez-vous guider et tout se passera facilement.

Bien choisir son club : renseignez-vous sur les pratiques des différents clubs de plongée, elles peuvent être différentes d’une structure à une autre. Préparation préalable, temps passé sous l’eau avec l’instructeur… tous ces critères vous aideront à faire votre choix.

Le bon lieu au bon moment : mieux vaut privilégier une eau chaude (l’été en Méditerranée ou toute l’année sous les tropiques) pour éviter d’avoir froid et vous concentrer sur votre ressenti et l’observation de la vie sous-marine.

Gérer et parler de son stress : si vous êtes particulièrement stressé, n’hésitez pas à l’indiquer à votre instructeur, il vous consacrera alors plus de temps pour vous aider à vous détendre.

A suivre, le passage du niveau 1...

Avant de partir plonger, pensez à consulter les prévisions météo sur METEO CONSULT Marine.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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