La Méditerranée à 15°C en plein été : quand le mistral fait chuter la température de l’eau
Des records de chaleur... aux frissons
Début juillet, tout semblait parfait : une mer turquoise, des eaux à près de 29°C au large de Marseille, et des conditions idéales pour les longues baignades. Un été comme on les aime. Mais en Méditerranée, rien n’est jamais complètement figé.
Depuis quelques jours, le mistral et la tramontane se sont levés, soufflant puissamment entre l’Aude, l’Hérault, le Var et jusqu’à la Corse. À Marignane, les rafales ont dépassé 91 km/h, et jusqu’à 98 km/h à Porto-Vecchio. Ces vents secs et soutenus ne font pas qu’agiter les parasols : ils ont surtout un effet direct sur la température de l’eau.
Un phénomène connu... mais toujours saisissant : l’upwelling
Sous l’effet du vent, les couches superficielles de la mer sont repoussées vers le large. En retour, des eaux plus profondes - et donc bien plus froides - remontent à la surface. Ce phénomène bien connu des océanographes s’appelle l’upwelling, ou remontée d’eau froide. Il est fréquent en Méditerranée, mais cette semaine, son intensité surprend.
D’après La Chaîne Météo, certaines zones côtières ont perdu jusqu’à 8 à 10°C en à peine 24 heures. Entre Sète et Toulon, l’eau ne dépasse plus les 16 à 19°C, et peut même tomber à 15°C par endroits. Oui, 15°C... en plein été, sous un soleil de plomb.
Soleil, sable... et sensations glacées
Le contraste entre l’air et l’eau est saisissant. Tandis que les vacanciers transpirent sous 30°C sur le sable, les plus téméraires qui osent la baignade sont accueillis par une mer piquante, presque polaire. Cette situation donne lieu à des scènes étonnantes : des plages bondées où les pieds restent au sec, des cris de surprise en touchant l’eau, et des parties de beach-volley compromises par des balles déviées par les bourrasques.
Et ce n’est pas tout. Le vent, en soulevant le sable, rend aussi les après-midis moins agréables. Il fouette les jambes, pique la peau, et oblige parfois à replier la serviette plus tôt que prévu.
Toutes les côtes ne sont pas logées à la même enseigne. La Côte d’Azur et la Côte Vermeille, plus abritées du vent, conservent des eaux bien plus accueillantes. Autour de 24 à 25°C, la température de la mer reste stable et propice à la baignade. Un bon plan pour les vacanciers encore flexibles dans leur itinéraire.
Prudence sur les risques d’incendie
En parallèle de ces perturbations marines, le trio mistral-tramontane-libbecio accentue les risques sur terre. Le danger d’incendie est très élevé cette semaine sur le Roussillon, la Provence, la basse vallée du Rhône et le sud de la Corse. Le vent, en asséchant la végétation, crée un terrain propice aux départs de feu.
Cet épisode rappelle à quel point la Méditerranée est un milieu vivant, sensible aux vents et aux mouvements atmosphériques. En quelques heures, une mer chaude peut devenir presque glaciale, bouleversant les habitudes des vacanciers. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut garder un œil sur les prévisions météo... et sur la température de l’eau.
Et avant de partir en mer ou à la plage, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.
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