Modernisation du port de Bandol : l’enquête publique donne un avis favorable

L’enquête publique a suscité une forte curiosité, avec près de 2 800 visiteurs ayant consulté le dossier en ligne. Pourtant, seules quelques observations ont été déposées, signe que le projet global n’a pas rencontré de contestation majeure. Le commissaire-enquêteur souligne d’ailleurs que ce faible nombre de remarques reflète autant l’efficacité de l’information diffusée que l’intérêt globalement favorable de la population.
Un projet global jugé cohérent
Plusieurs volets du programme ont suscité des discussions, au premier rang desquels figure le pôle nautique. Certains s’interrogeaient sur son financement par garanties d’usage ou sur l’impact visuel que pourrait avoir l’édifice depuis l’île de Bendor. Le rapport rappelle toutefois que ce nouvel équipement s’intègre dans une logique d’ensemble : il regroupera les professionnels de la plaisance, renforcera la filière économique locale et améliorera l’organisation du front de mer. Ce pôle est donc jugé légitime dans la demande d’autorisation environnementale.
Le plan de mouillage a lui aussi alimenté les débats. Certains craignaient que l’agrandissement des emplacements profite aux bateaux de taille intermédiaire au détriment des petites unités. Mais l’enquêteur souligne que de nombreux postes actuels sont sous-dimensionnés ou inadaptés aux aléas météo, ce qui entraîne des places inoccupées. La nouvelle configuration, pensée sur un horizon de cinquante ans, permettra d’optimiser réellement la capacité du port. Elle suit la tendance à l’augmentation de la taille des bateaux tout en conservant les contrats des propriétaires de petites embarcations. Quant au financement par la vente de garanties d’usage, il est jugé conforme au Code des transports et de nature à soutenir l’attractivité touristique sans augmenter les redevances annuelles des usagers. Retrouvez toutes les informations sur le port de Bandol et bien plus encore, sur notre page dédiée.
Des engagements forts sur l’environnement et la sécurité
L’aspect environnemental a été particulièrement étudié. L’inventaire des espèces marines et l’analyse des sédiments ont mis en lumière des zones sensibles, notamment la présence d’un herbier de posidonies. Pour limiter l’impact des travaux, un rideau de bulles sera installé afin de confiner la pollution et réduire le bruit sous-marin. Un suivi scientifique de son efficacité est prévu, à la demande de la Mission régionale d’autorité environnementale. Par ailleurs, le dragage a été limité au strict nécessaire pour adapter les profondeurs aux besoins des bateaux, évitant une dépollution massive aux conséquences plus lourdes pour le milieu marin.
La sécurité des biens et des personnes fait aussi partie des priorités. Le commissaire-enquêteur a salué la décision de rehausser les quais de 1,5 mètre NGF et d’imposer un premier niveau du pôle nautique à +2 mètres NGF, afin de répondre au risque de submersion marine. Une mesure jugée essentielle dans un contexte de hausse du niveau de la mer et d’événements climatiques plus intenses.
Un intérêt général confirmé
Dans ses conclusions, le commissaire-enquêteur insiste sur le caractère nécessaire de cette modernisation, les infrastructures actuelles étant jugées vieillissantes et peu adaptées aux évolutions de la plaisance. Le projet conjugue mise aux normes, amélioration de la sécurité et développement de l’attractivité du port, sans négliger la protection de l’environnement. Son avis favorable était initialement assorti de deux réserves : l’interdiction de baignade temporaire pendant les travaux de dragage et la révision du PLU. Depuis, ces conditions ont été levées, le conseil municipal ayant validé la révision du document d’urbanisme fin mai.
La commission nautique locale, réunie fin juin, a de son côté rendu un avis technique favorable à l’unanimité, après examen des conditions de navigation et de signalisation maritime. Cette double validation confirme la solidité du dossier.
Dernière ligne droite avant les travaux
La dernière étape repose désormais sur l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale. Celui-ci pourrait être publié dans les prochaines semaines, permettant de lancer les travaux dès le mois d’octobre. Le chantier débutera par la station carburant avant de se déployer par phases successives. Les détails de ce calendrier seront présentés d’ici la fin du mois, mais l’objectif reste clair : offrir à Bandol un port modernisé, plus sûr, mieux organisé et tourné vers l’avenir.
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