
La journée d’entraînement de ce jeudi a été balayée par un mistral trop violent (plus de 37 noeuds), obligeant les organisateurs à annuler les courses préparatoires. Résultat : les 12 équipes plongeront directement dans le vif du sujet, sans répétition. Une mise en jambe express qui promet de l’adrénaline dès les premières manches dans des conditions qui s’annoncent musclées.
Quentin Delapierre, pilote de l’équipe tricolore, ne cache pas son impatience : « Courir à Saint-Tropez, c’est un privilège et une motivation énorme. On sait qu’on aura le soutien du public, et ça compte beaucoup. C’est vrai qu’on n’a pas pu naviguer aujourd’hui, mais on est concentrés, confiants et prêts à se battre dès la première course. »
3 questions à Philippe Mourniac, coach de l’équipe de France SailGP
Comment vous êtes vous préparé à cette compétition à domicile ?
« Le mode de préparation sur un Sail Grand Prix est absolument identique quel que soit l’événement. Ce qu’on essaie de faire c’est de se réunir une fois par semaine pour échanger autour de la performance. On a donc bien préparé Saint-Tropez pendant les deux dernières réunions où l’on a décortiqué la vitesse bateau, les différents réglages pour optimiser la vitesse et en parallèle une étude approfondie du plan d’eau. »
Dans quel état d’esprit se trouve l’équipe de France SailGP ?
« Elle est complètement focus sur l’instant présent. Depuis la casse de l’aile à Portsmouth on a vraiment requalifié nos objectifs. On avait 4 Grand Prix devant nous, on les prend les uns après les autres, course après course, jour après jour. Notre objectif est d’atteindre au moins 3 fois la finale. L’esprit est très bon. Tout le monde est concentré et se prépare physiquement et mentalement. On travaille aussi sur les différents réglages, comment naviguer au mieux. On a toutes les armes en main pour aller chercher de la performance. »
Quelles sont les conditions attendues demain pour la première journée de course ?
« Demain on va rester sur des régimes d’Ouest, donc ça devrait être des conditions musclées. Ce qu’on appelle communément le mistral, c’est tout simplement une merveille, le ciel est grand bleu, l’eau bleue-verte, du vent et de la mer pas formée. On devrait donc assister à un spectacle fantastique pour tout le monde et pour les navigants ce sont des conditions rêvées pour régater. »
Vitesse, spectacle et ferveur seront donc au rendez-vous ce week-end à Saint-Tropez, pour une étape française qui s’annonce déjà haute en couleurs.