Transat Café L’Or Le Havre Normandie : Paprec Arkéa en ordre de marche !

Ils ont retrouvé les éléments et le plaisir qui en découle. Yoann Richomme et Corentin Horeau ont pris la barre de l’IMOCA Paprec Arkéa pour une longue sortie en mer. Ils ont en effet quitté le port d’attache de Lorient mardi et rallié Le Havre où ils sont arrivés mercredi soir. Un convoyage mené en équipage réduit qui a eu le don de donner le sourire. Deux membres de l’équipe, Cyril Gonzalez, électrologue et Alexandre Derrien, préparateur polyvalent, étaient présents ainsi que Remy Balze de Gsea Design, en perspective du nouvel IMOCA.
« C’était un convoyage très doux, très agréable, assure Yoann Richomme. On a eu un superbe coucher de soleil au large de la Bretagne, une belle nuit à traverser la mer d’Audierne et la mer d’Iroise avant de remonter au près dans la Manche » Des conditions qui permettent forcément de faire le plein de confiance. Corentin Horeau peut en témoigner : « je m’y sens de mieux en mieux. D’ailleurs, c’est la première fois que j’arrive à aussi bien dormir dans ce bateau ! ».
Un chantier express et conséquent
Derrière les sourires et la légèreté, le sérieux n’est jamais loin. « C’est important de veiller au matériel et de s’assurer que tout est nickel », confie Yoann. « On a eu les conditions idéales pour tout vérifier et remplir la 'job list’ », poursuit Corentin. Il s’agissait d’une nouvelle phase de vérification qui intervenait après un chantier de sept jours mené tambour battant.
Lundi 6 octobre, après un long convoyage depuis Le Monténégro, le monocoque était sorti de l’eau, démâté, déquillé avant que l’équipe technique ne passe en revue un maximum d’éléments. Au total, une douzaine de personnes a été mobilisée. « On peut vraiment les féliciter, ils ont fait un travail qui équivaut à 4 ou 5 semaines normalement », souligne Yoann, admiratif. « Ça a été orchestré de la meilleure des manières, précise Corentin. Il n’y a pas beaucoup d’équipes qui sont capables de faire ça ! »
« On sent qu’on a beaucoup d’automatismes »
Une motivation qui est donc palpable ces derniers jours et qui va monter crescendo jusqu’au top départ. Certes, les deux skippers doivent encore composer avec la fatigue accumulée lors des sept semaines de The Ocean Race Europe. Mais le duo se veut rassurant : « dans dix jours, au moment du jour-J, je n’ai aucun doute sur le fait qu’on sera opérationnel », rassure Yoann. « On va vite se mettre dedans », sourit Corentin.
À l’issue de ces mois de préparation, le binôme a pu se roder. S’ils ont peu navigué en double, ils ont pu passer un temps conséquent à bord en équipage ce qui les a beaucoup aidés. « Ensemble, on sent qu’on a beaucoup d’automatismes et qu’on est bien opérationnels », sourit Yoann. Les tâches à bord sont bien réparties, l’ambition de tout donner est identique et les deux marins sont surtout très complémentaires.
Alors que Yoann s’élance pour une 6e Route du Café avec l’enthousiasme d’un jeune premier, Corentin dispute sa 3e participation avec une énergie folle et le sang-froid d’un vieux briscard. Les deux savent qu’en voile, l’apprentissage est permanent, que chaque sortie en mer, chaque course est l’occasion de s’aguerrir un peu plus.
Au village, une expérience unique
Jusqu’au top départ le 26 octobre prochain, les deux skippers se plieront aux obligations habituelles (sollicitations de l’organisateur, des médias...). Plusieurs temps seront également dédiés à leurs sponsors. De nombreux collaborateurs, administrateurs et clients de Paprec et du Crédit Mutuel Arkéa se rendront en effet au village du Havre. Comme le grand public, tous pourront visiter une des attractions du lieu : la maquette à l’échelle 1 du cockpit de l’IMOCA Paprec Arkéa. Cette expérience permet une immersion totale et contribue à fédérer les spectateurs autour du projet. Elle donne aussi un avant-goût de ce que vivront les skippers au cœur de l’Atlantique au fil de cette Transat Café L’Or Le Havre Normandie.
Avant d’y plonger à leur tour, Yoann et Corentin retrouveront leurs proches quelques jours en Bretagne en début de semaine prochaine puis reviendront au Havre pour la dernière ligne droite. Plus le départ va approcher, plus l’excitation va monter. « Avec le passage jusqu’aux Canaries, le parcours est vraiment intéressant, il y aura du match, sourit Yoann. Et forcément, ça nous motive ! »