Bora Bora : l’île-lagon qui réinvente l’évasion

Par Le Figaro Nautisme

Dans l’archipel de la Société, Bora Bora cristallise depuis des décennies l’idée même du paradis polynésien. Lagon translucide, relief volcanique dramatique, culture insulaire vivante, gastronomie raffinée et activités nautiques présentes partout : l’île offre un art de vivre tourné vers la mer, où l’exotisme s’allie au confort et à une authenticité encore bien ancrée.

Une île dessinée par le volcan et sculptée par l’océan

Bora Bora impressionne dès l’approche aérienne : un cercle turquoise presque parfait entouré de motus, au centre duquel se dresse le mont Otemanu, vestige d’un ancien volcan. Cet équilibre entre montagne abrupte et lagon d’une douceur irréelle est la signature de l’île. À Vaitape, le cœur habité, la vie s’organise sans précipitation : marchés, petites boutiques, roulottes bordant la route, pêcheurs qui rentrent avec les bonites du jour, sculptures en cours de finition devant les ateliers. Le décor est tropical, mais la culture polynésienne donne le ton : chants, salut chaleureux, odeur de tiaré, tressages en cours et récits liés aux ancêtres omniprésents. L’île n’est pas figée ; elle vit au rythme des familles, des saisons et des marées.

Pourquoi choisir Bora Bora ?

Parce que tout y ramène à l’eau. Bora Bora est l’une des rares destinations où le lagon influence autant la vie quotidienne que les loisirs. L’eau a cette teinte laiteuse unique, parfois verte, parfois électrique, qui change selon la profondeur, les coraux et les heures. On passe naturellement d’une balade terrestre à une sortie sur le lagon, sans jamais quitter la présence du mont Otemanu. Pratique pour les voyageurs : l’île combine un environnement intact à des infrastructures parfaitement rodées. Les transferts maritimes sont fréquents, les prestataires nautiques bien installés, les excursions variées, et l’accueil reste chaleureux malgré l’affluence touristique. Le charme de Bora Bora tient à ce mélange rare : une destination connue, mais jamais impersonnelle.

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Un immense terrain de jeu pour toutes les pratiques nautiques

Le lagon de Bora Bora n’a pas de rival dans le Pacifique pour la variété d’activités qu’il offre. Le snorkeling y est incontournable : jardins de corail, zones fréquentées par les raies pastenagues, requins pointe noire, poissons-papillons... Les fonds sont peu profonds, parfaitement accessibles, et les couleurs incroyablement lisibles. Les amateurs de plongée bouteille trouvent des sites réputés comme Anau ou Tapu, où croisent parfois de majestueuses raies manta. La navigation légère se pratique partout : stand-up paddle, kayak transparent ou pirogue traditionnelle, tandis que le hobie cat et le wingfoil profitent des alizés réguliers dans les zones autorisées. Pour ceux qui préfèrent la vitesse, les tours du lagon en bateau offrent une vision plus large des motus, des nuances d’eau et de la structure circulaire unique du récif. Chaque sortie donne un autre angle sur l’île : vue sur l’Otemanu, sur les motus-hôtels, sur les passes, ou sur les zones plus sauvages du sud du lagon.
Et la plaisance dans tout ça ?
Bora Bora dispose d’un port principal à Vaitape, où l’on trouve des mouillages réglementés et des services utiles aux voiliers en transit dans la Société. Les navigateurs apprécient la protection offerte par le lagon, même si la circulation est parfois dense autour des navettes et des bateaux d’excursion. La navigation reste accessible mais demande de la vigilance : nombreux patates de corail, zones peu profondes et chenaux balisés à respecter. Pour une escale prolongée, Vaitape permet de ravitailler facilement, de récupérer du carburant, et de profiter d’un ancrage relativement stable avant de repartir vers Tahaa, Raiatea ou Maupiti.

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Que faire quand on n’est pas sur l’eau ?

Même si tout tourne autour du lagon, Bora Bora révèle de belles expériences à terre. Le tour de l’île en vélo ou en scooter permet de découvrir plages discrètes, petites chapelles, marae historiques et points de vue sur l’Otemanu. Les sentiers vers le mont Pahia offrent une randonnée sportive mais spectaculaire, idéale pour ceux qui veulent comprendre la géographie de l’île depuis les hauteurs. Les marchés de Vaitape et les échoppes dispersées autour de la route principale mettent en avant perles, monoï artisanaux, sculptures en bois, tressages de feuilles de pandanus et vanille. L’ambiance change selon le jour : parfois tranquille, parfois animée quand les bateaux de croisière sont là.

Où dormir ? Une offre large, du familial au luxe discret

L’hébergement fait partie de l’identité de Bora Bora. Les pensions familiales, présentes dans plusieurs quartiers, offrent une expérience authentique, orientée vers l’échange, avec parfois des sorties lagon organisées par la famille elle-même. Les hôtels sur pilotis, signature de la destination, permettent de vivre au contact du lagon : accès direct à l’eau, vue sur l’Otemanu, baignades au lever du soleil et restaurants intégrés. Les motus privés accueillent quant à eux les établissements les plus isolés, accessibles uniquement par navette, parfaits pour ceux qui cherchent à s’éloigner du bourg tout en profitant d’une organisation fluide. L’île étant demandée, mieux vaut réserver tôt, surtout pendant les périodes où les vents sont doux.

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La cuisine : un mélange de fraîcheur, de tradition et d’influences asiatiques

La gastronomie locale repose naturellement sur le poisson : thon rouge, mehimei, mahi-mahi, parfois marlin. Le poisson cru au lait de coco reste l’incontournable, préparé très frais, avec du citron vert et des légumes croquants. Les roulottes de Vaitape servent des sashimis généreux, du poulet fafa, des brochettes et des plats inspirés de la cuisine chinoise, omniprésente en Polynésie. Dans les restaurants des hôtels, on trouve des versions plus raffinées : langouste grillée, filets de poisson marinés, desserts à la vanille de Tahaa, ou pâtisseries mêlant fruits tropicaux et techniques françaises.

Une culture polynésienne toujours vivante

La force de Bora Bora réside dans son identité culturelle, qui persiste malgré l’afflux touristique. Les danses et chants polynésiens animent régulièrement les soirées, accompagnés de to’ere, de pahu et de ukulele. Les artisans travaillent le bois, la nacre, la perle et la fibre de coco dans des ateliers souvent ouverts au public. Les fêtes locales comme le Heiva permettent d’assister à des concours de danse, de sports traditionnels ou de chant. La spiritualité polynésienne s’exprime dans les marae, les légendes liées aux montagnes, aux poissons ou aux esprits qui habiteraient encore les lieux.

Bora Bora n’est pas seulement une destination de carte postale : c’est un territoire où l’eau façonne les paysages, les activités et même la culture. Entre navigation dans un lagon extraordinaire, plongées accessibles, rencontres polynésiennes, hébergements variés et cuisine fraîche, l’île propose une expérience complète, dense et profondément maritime. Qu’on y vienne naviguer, se reposer ou explorer, Bora Bora laisse rarement indifférent : son lagon structure tout, et c’est probablement ce qui en fait une île si singulière.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...
Irwin Sonigo
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Irwin Sonigo
Capitaine 200 et ancien embarqué dans la Marine nationale, Irwin Sonigo a exploré toutes les facettes de la navigation. Des premiers bords sur un cotre aurique de 1932 à la grande plaisance sur la Côte d’Azur, en passant par les catamarans de Polynésie, les voiliers des Antilles ou plusieurs transatlantiques, il a tout expérimenté. Il participe à la construction d’Open 60 en Nouvelle-Zélande et embarque comme boat pilote lors de la 32e America’s Cup. Aujourd’hui, il met cette riche expérience au service de Figaro Nautisme, où il signe des essais et reportages ancrés dans le réel.