
Deux trajectoires, une même ligne d’horizon
Le film suit Jérémy Steyaert, pêcheur et architecte naval, et Sébastien Mongruel, pêcheur sportif. Deux profils très différents, deux façons d’aborder la mer, mais une passion commune qui sert de fil conducteur au documentaire.
Au fil des saisons, la caméra capte les gestes, les doutes, les réussites et les contraintes d’un quotidien rythmé par la météo, les marées et les choix techniques. Rien n’est surjoué, tout repose sur le vécu, l’expérience et le temps long.
L’île d’Oléron comme décor et comme mémoire
Le cadre n’est pas un simple arrière-plan. L’Île d’Oléron devient un personnage à part entière. Ses plages battues par les vents, ses zones de pêche exigeantes et surtout ses épaves, figées entre sable et eau, racontent une autre histoire de la mer. Ces coques abandonnées, témoins silencieux d’une activité maritime intense, donnent au film une profondeur presque patrimoniale, sans jamais tomber dans la nostalgie facile.
La réalisation, portée par le regard d’Arthur Habudzik, assume une approche sobre et incarnée. Le choix du portrait croisé permet de laisser respirer les personnages, sans commentaire envahissant ni mise en scène artificielle. Le film avance au rythme des hommes et des éléments, avec une écriture qui privilégie la sincérité et la proximité avec le réel.
Le Grand Pavois Fishing, prolongement naturel du récit
Autre point fort du documentaire, la présence du Grand Pavois Fishing, événement organisé par Grand Pavois Organisation. Son intégration au film fait sens, prolongeant le récit au-delà de l’île et inscrivant ces parcours individuels dans une dynamique collective, moderne et tournée vers la transmission des savoirs.
Un documentaire à regarder comme on partage une sortie en mer
L’île aux épaves ne cherche jamais à impressionner, mais à montrer. Montrer des hommes engagés, une relation exigeante à la mer et un territoire filmé avec respect. Désormais disponible sur Seasons, le documentaire se savoure pleinement, comme une immersion sincère dans un univers où la passion ne se raconte pas, elle se vit.
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