
Le soleil délivre une quantité d’énergie importante et inépuisable. Sur un bateau, installer des panneaux solaires permet d'obtenir un complément d'énergie pendant la saison, pour éviter de faire tourner le moteur, ou bien encore pour répondre aux besoins de gros consommateurs, tel qu'un réfrigérateur.
On estime que le rayonnement du soleil produit plus de 2 milliards de kWh. Une large partie de cette énergie ne nous arrive pas, elle est réfléchie par les couches de l’atmosphère. Toutefois, celle qui nous provient (1 kWh/m²) reste très importante et représente en une heure la consommation moyenne annuelle de toute la planète. Reste le problème de la conversion en énergie consommable, c’est là qu’intervient le panneau solaire.
Du producteur au consommateur
Pour convertir le rayonnement solaire en énergie consommable, on utilise des cellules de silicium assemblées en panneaux. Trois technologies sont retenues : monocristallin, polycristallin et amorphe. Les deux premières ont les meilleurs rendements (15 à 20%) quant à l’amorphe il ne dépasse pas 5 à 7%. En résumé, après conversion et compte tenu du rendement, on a suivant la technologie de 50 à 200 watts/m² théoriques.
Bien interpréter les valeurs
Les constructeurs de panneaux prennent en compte un certain nombre de critères pour définir la puissance dont les trois principaux sont l’inclinaison, l’heure et l’ensoleillement. La puissance indiquée, sous une tension de 13,5 volts, est celle mesurée à midi au soleil, le panneau face aux rayons est incliné perpendiculairement avec un ensoleillement sans nuage, ni brume, ni ombre portée. Des conditions guère réalisables sur un bateau.
Que peut-on en attendre sur un bateau ?
Tout dépend de l’installation. L’idéal est qu’il soit perpendiculaire au soleil. Incliné à 45°, il perd 40 à 50% de rendement pour tendre vers un minimum lorsqu’il est à plat. L’autre critère de rendement est la zone de navigation. Dans les régions à fort ensoleillement où le soleil est haut, on obtient de bons résultats. Il en va différemment dans celles où, en hiver, le soleil est bas. En pratique, si on veut tirer le meilleur parti d’un panneau, il faut que ce dernier soit inclinable, face au soleil et sans ombres portées (drisses, haubans, voiles).
L’installation idéale
En fait sur un bateau, elle n’existe pas. Il faut faire des compromis. Lorsque l’on regarde les montages réalisés, l’imagination des plaisanciers a souvent été à son maximum. Cela va du panneau à plat pont, sur portique, fixe, orientable, amovible, sur pataras, etc. Parmi toutes les solutions possibles, la plus efficace est celle où l’on peut orienter le panneau, par exemple sur un mâtereau ou un portique. On notera que l'instalation à éviter reste le montage à plat pont, sauf dans le cas où on peut installer une grande surface de panneaux (multicoque), ou encore pour une navigation dans les régions où le soleil est haut. En pratique, comptez un rendement maximum de 60% soit 60 watts (4,5 ampères sous 13,5 volts) sur un panneau de 100 watts. Si on estime une durée d’ensoleillement à 5 heures par jour, cela représente en moyenne 20 à 22 ampères dans le meilleur des cas avec un modèle de qualité.
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