
Après 10 326 milles nautiques parcourus, Energy Observer affiche un bilan énergétique satisfaisant :
- L’hydrogène produit à bord par électrolyse de l’eau et l’énergie solaire ont été les principaux fournisseurs d’énergie du navire.
- Une augmentation de la surface de panneaux photovoltaïques et l’installation d’un moyen de stockage thermique par récupération de la chaleur de la chaîne hydrogène vont optimiser le système.
- Principale innovation : deux propulseurs éoliens intelligents Oceanwings® conçus par VPLP et développés en collaboration avec CNIM. Cette solution va remplacer les éoliennes à axe vertical et le kite de traction et combiner les avantages de l’un et de l’autre.

Ce bilan s’accompagne d’ajustements techniques et technologiques pour améliorer les performances énergétiques du bateau. Actuellement en chantier à Saint-Malo, le navire sera équipé pour mars 2019 d’un système propulsif ultra novateur appelé Oceanwings®. Deux ailes à deux volets de 31,5 m2, affalables, arrisables et automatisées seront installées sur chacun des flotteurs du navire expérimental : une technologie encore jamais testée à si grande échelle sur un navire.
« Au-delà de la technologie pure, que nous avons hâte de tester à bord tant le système a l’air performant et automatisé, je crois profondément que ces ailes peuvent constituer une véritable rupture technologique dans la réduction des dépenses énergétiques des navires de commerce, explique Victorien Erussard. Associées à l’hydrogène, c’est le combo gagnant pour un transport maritime propre ».
Plus qu’un bateau, Energy Observer expérimente en mer le système qui préfigure les réseaux énergétiques de demain : décentralisés, décarbonés et digitalisés. L’équipage poursuivra son aventure technologique en 2019 en Europe du Nord en visant l’autonomie énergétique zéro émission de gaz à effet de serre, zéro particule fine et zéro pollution sonore.

« Les 16 premiers mois de l'Odyssée pour le futur d'Energy Observer ont été un vrai voyage initiatique, raconte Jérôme Delafosse, chef d'expédition. Cette expérience a changé notre rapport à l'énergie et en particulier à la façon dont nous la consommons. En Méditerranée, nous avons pu véritablement mesurer notre impact sur l'environnement et l'urgence d'agir pour le protéger. Nous poursuivons notre expédition l'année prochaine en Europe du Nord avec toujours la même ambition de prouver la viabilité de ce système de couplage énergies renouvelables et hydrogène et d'avancer vers son application sur mer et sur terre ».