Tempêtes en Europe : la faute de la NAO...
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On dirait le nom d’un manga japonais mais ce n’est qu’un acronyme, comme les scientifiques les aiment tant, pour raconter une histoire très européenne. Les adeptes du code du travail pensent immédiatement la Négociation Annuelle Obligatoire. Pour le météorologue, c’est la version anglaise de l’Oscillation Nord Atlantique, qui peut être annuelle mais pas obligatoire. La négociation entre l’anticyclone des Açores et la dépression Islandaise se traduit par un va-et-vient, dans la direction nord-sud, d'air au-dessus de ces régions. Il en résulte un changement de pression au sol. On qualifie la NAO de positive quand l’écart de pression entre les deux belligérants est supérieur à la normale (dépression plus faible, anticyclone plus fort) et de négative quand cet écart de pression est inférieur à la normale.
La NAO impacte le climat de l’Europe, plus particulièrement en hiver. Quand elle est positive, les tempêtes hivernales sont dirigées vers le centre et le nord de l'Europe, où les hivers sont alors doux et humides, tandis que les hivers du sud de l'Europe et du Groenland sont plus froids et secs. À l'inverse, quand elle est négative, les tempêtes se dirigent plutôt vers le sud de l'Europe.
Vous vous doutez qu’il y a de nombreuses recherches pour essayer de prévoir la NAO. Cela permettrait d'anticiper les conditions climatiques hivernales de l'Europe… Une prévision saisonnière, les économistes en raffoleraient.