Comparons la météo
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Il est très difficile de juger de la qualité d’une prévision puisque l’on sait que si la réalité n’obéit pas toujours scrupuleusement aux pronostics, le juge est généralement bourré de subjectivité et sa perception du réel est généralement fonction de son humeur. Un écart de quelques nœuds dans la vitesse ou de quelques degrés dans la direction du vent, entre ce qui est observé et ce qui était prévu, peut être considéré comme erreur par un régatier et comme bonne prévision par un plaisancier, surtout si le soleil annoncé est au rendez-vous.
Pour une prévision météo, les erreurs peuvent provenir soit d’une mauvaise (ou une fausse) connaissance de l’état initial, c’est-à-dire de l’état de l’atmosphère qui est pris en compte au moment où la simulation numérique de son évolution est lancée, ce qu’on appelle le modèle, soit une (ou des) faiblesse(s) du modèle dont les systèmes mathématiques comportent obligatoirement un certain nombre d’approximations. Pour ce qui est de la connaissance de l’état initial, basé sur tous les relevés effectués à un instant donné dans l’atmosphère et sur les produits de la télédétection effectuée par les satellites météo, tout le monde a la même source d’information. Pour ce qui est des modèles, au contraire, chaque organisme météo s’efforce de mettre au point l’outil le plus performant, ce qui est un chantier permanent.
Puisque comparer c’est, par définition, rapprocher pour mettre en évidence des ressemblances ou des différences, il est constructif d’examiner plusieurs sources. Les comparer ne signifie pas uniquement évaluer des degrés de similitude. Le constat doit donner à penser. En la matière, le fait que des modèles différents proposent des résultats très proches doit améliorer notre confiance en la prévision. Au contraire si les résultats divergent trop, il faut se demander pourquoi. Est-ce le même phénomène qui n’est pas vu au même endroit (pas forcément grave) ou son intensité qui n’est pas estimé de même grandeur (plus gênant). Dans ce deuxième cas, y a-t-il une dérive à redouter ?
C’est pour que ses clients se posent naturellement ces questions que METEO CONSULT a souhaité aligner, les uns au-dessous des autres, les résultats des modèles les plus consultés en France.
Il ne s’agit pas là d’organiser une compétition puisque l’arbitrage est, sauf discussion de bistrot et de parti pris, très difficile et ne peut être mené que sur une longue période. Non, il s’agit de donner à chacun le moyen de critiquer objectivement la solidité des prévisions et d’aiguiser sa vigilance.
Si un homme averti en vaut deux, faisons en sorte d’être bien averti.