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Les concurrents de la Panerai Transat classique ont quitté Cascais dimanche et font route sous spi dans un vent modéré.
Première nuit en mer, premiers quarts, première voûte céleste. Après l'excitation et l'émotion du départ, la tombée du jour et la disparition de la côte portugaise ont fait entrer les concurrents de la Panerai Transat Classique 2012 dans le rythme de la course hauturière.
Des conditions clémentes ont permis aux équipages de s'amarriner en douceur. Mais ce début de course demande néanmoins une vigilance de tous les instants: la route ouest oblige les concurrents à croiser la route des nombreux cargos qui empruntent les rails montant et descendant le long de la péninsule ibérique. D'autre part, le portant sous spi exige une grande vigilance à la barre, sur des carènes classiques, étroites et donc par définition rouleuses et capricieuses.
Sur Croix des Gardes, les équipiers doivent ainsi s'habituer au roulis, le bateau basculant de 10 à 15 degrés d'un bord sur l'autre. La jeune Elizabeth, âgée de 7 ans, a eu un petit coup de mou au moral dimanche après le départ, mais le passage d'une bande dauphins jouant devant l'étrave lui a redonné de l'énergie.
De son côté, l'équipage de Red Hackle reste concentré sur la course. « La nuit a été facile avec un vent de 8 à 15 nœuds, expliquait lundi Jacques Caraës. Nous sommes sous notre spi rose, toujours tribord amure, un peu à l'ouest de la route directe. On cherche à descendre au mieux. La guerre des empannages approche. » À bord de White Dolphin, Yann Delplace, le skipper, déplore la perte de son grand spi, déchiré, ce qui lui fait perdre 1 à 1,5 nœud de vitesse.
Au classement de 15 heures lundi, The Blue Peter continuait de mener la flotte, en temps réel ainsi qu'en temps compensé, tandis que Marie des Isles et Gimcrack fermaient la marche à 80 milles du leader.