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Yves Lambert, le skipper d'un Tina engagé sur la trasat entre Cascais et la Barbade nous fait part de son bonheur d'être sur l'eau au milieu de l'Atlantique.
Les Canaries, c'est fini. En disparaissant progressivement dans notre sillage, et avec elles les dernières terres avant La Barbade, les Canaries donnent le départ de la vraie Transat, celle des alizés, du vent de nord-est de 25 noeuds, de la vraie bonne houle océanique qui nous fait tous rêver, et des futurs surfs que nos bateaux classiques n'ont jamais l'occasion de connaître en Baie de Quiberon ou à Dinard.
Curieux tout de même, ces Canaries, que je ne connaissais pas: hâte de les rejoindre, pas du tout envie d'y traîner, et pressés de ne plus les voir? Une autre fois sûrement...
D'ici peu, nous devrions ressentir les premiers effets d'un courant favorable est-ouest de 1 noeud: c'est beaucoup, un noeud: 24 miles par
jour, soit 480 miles en 20 jours, et donc à nos vitesses près de trois jours de navigation. Il en faut, de l'attention, de la préparation, de la finesse de barre et de réglages pour gagner ce petit noeud qui nous est offert sur un plateau, pour peu qu'on aille le chercher là où il se trouve.
Certains l'appelle "la route de la barrique": tu jettes une barrique à Dakar, et, quoi qu'il arrive, elle finir bien par échouer à Rio !
Yves Lambert sur PERSEPHONE