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Un scénario que l’on connaît bien : Armel Le Cléac’h devant, avec toujours les mêmes marins accrochés à ses basques.
Dimanche matin, les leaders du Vendée Globe bénéficiaient d’un flux régulier de secteur Nord-Ouest de l’ordre de 20 nœuds dans la traversée de l’océan Indien. Positionné un degré plus sud que ses poursuivants, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), qui fut le premier à toucher du vent soutenu, est solidement installé aux commandes de la flotte. François Gabart (Macif), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Alex Thomson (Hugo Boss), qui craignaient que le skipper finistérien ne creuse des écarts importants, peuvent respirer. Les cinq bateaux de tête sont regroupés en 127 milles seulement.
Toujours au contact
Les quatre marins qui ouvrent la route des grands caps ont plusieurs points communs : ils naviguent tous sur des bateaux de dernière génération mis à l’eau entre 2010 et 2011, à savoir trois plans VPLP-Verdier et un plan Kouyoumdjian. Ils ont tous énormément navigué à bord de leur monocoque respectif et remporté des titres dans les courses d’avant saison, à l’exception de Bernard Stamm, victime d’une fortune de mer pendant la Transat Jacques Vabre 2011. Accessoirement, ils s’entraînent tous à Port La Forêt… Après quatre semaines de mer, ils naviguent toujours au contact depuis leur passage au large des Canaries. Dans ce contexte, coup de chapeau à Alex Thomson qui tient parfaitement la cadence avec un 60 pieds génération 2008.
Réglage, cap et vitesse
Maintenant, il n’y aura probablement pas d’option stratégique tranchée d’ici le passage de la troisième marque de parcours, la porte des glaces d’Amsterdam qui se profile à l’horizon. Qu’un seul mot d’ordre à bord : optimiser la trajectoire. Et pour aller vite, tous savent qu’il faut la bonne configuration de voiles et emprunter le cap idéal en fonction de la force et de la direction du vent. Derrière les cinq inséparables, le trio des tontons flingueurs, Mike Golding (Gamesa), Jean Le Cam (SynerCiel) et Dominique Wavre (Mirabaud), s’apprête à franchir la porte de Crozet en ayant la satisfaction d’être revenu un peu dans le match.
Di Benedetto dans la tourmente
En queue de peloton, peu de changements. Seul Alessandro Di Benedetto (Team Plastique), qui ferme la marche à plus de 2 600 milles de Banque Populaire, n’est pas franchement à la fête. Le Franco-Italien navigue toujours dans l’Atlantique Sud et s’est fait cueillir par une méchante dépression porteuse de vents de nord qui soufflent entre 35 et 45 nœuds.
CLASSEMENT
Positions du 09/12 à 5 heures : 1.Armel Le Cléac´h (Banque Populaire) à 16 158 milles de la ligne d’arrivée; 2.François Gabart (Macif) à 34 milles du leader; 3.Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec) à 101,4 m; 4.Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 107,7 m: 5.Alex Thomson (Hugo Boss) à 127,3 m; 6.Mike Golding (Gamesa) à 411,1 m; 7.Jean Le Cam (SynerCiel) à 430,6 m; 8.Dominique Wavre (Mirabaud) à 479,9 m; 9.Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) à 1 201,1 m; 10.Arnaud Boissières (Akéna Vérandas) à 1 480,7 m; 11.Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets) à 1 705,3 m; 12.Tanguy de Lamotte (Initiatives-coeur) à 2 033,3 m; 13.Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) à 2 636,4 m. Abandons : Marc Guillemot (Safran); Kito de Pavant (Groupe Bel); Samantha Davies (Savéol); Louis Burton (Bureau Vallée); Jérémie Beyou (Maître CoQ); Zbigniew Gutkowski (Energa); Vincent Riou (PRB).