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À moins d'un mois du départ de l’épreuve majeure de la saison de Lalou Roucayrol, les navigations sur le Multi50 s’enchaînent au Verdon-sur-Mer, port d’attache du trimaran. Très serein au regard de cette échéance, bénéficiant d’un bateau prêt et optimisé et du soutien d’une équipe technique très compétente, Lalou profite de ces sorties pour vérifier les ultimes réglages de sa machine : « Tout se déroule à merveille » confie Lalou. « Nous faisons environ 3 sorties par semaine, des navigations de calibration de pilote automatique, de réglages du gréement ou des voiles, etc. Nous avons également quelques sorties en ‘faux-solo’ prévues avant le départ en convoyage, le 20 octobre prochain. Cela me permet de refaire, encore et encore, les manœuvres à bord, afin de les rendre encore plus fluides en course. »
La préparation du bateau est donc rondement menée. Bien décidé à ne rien laisser au hasard, Lalou est également concentré sur sa préparation physique et mentale, avant cette traversée de l'Atlantique en solitaire.
Fréquence cardiaque et gestion de l’effort
Retour 4 ans en arrière lors de la précédente édition de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe. Approché par la cardiologue Alice Horovitz dans le cadre d’une étude sur les fréquences cardiaques des sportifs de haut niveau, Lalou accepte de s’élancer sur cette transatlantique muni d’électrodes afin d’enregistrer sa fréquence cardiaque sur les premiers jours de course. « Nous avons enregistré durant les trois premiers jours ; mon rythme cardiaque tournait alors autour de 160 pulsations par minute », raconte Lalou Roucayrol. « Cette fréquence très élevée s’explique par le stress mais surtout par le manque de sommeil. Il est difficile les premiers jours de course de tomber dans un sommeil profond, couplé à des efforts physiques très importants à fournir en trimaran. Pour cette édition 2018, cela nous a conduit à anticiper un entraînement physique à terre adapté, que nous avons mis en place avec mon préparateur Jean Lenoir. » Alternant course à pieds, séances de musculation et cyclisme, à raison de trois sorties par semaine, Lalou Roucayrol sera clairement affuté au départ de Saint-Malo !
Une préparation mentale indispensable
En parallèle, le skipper d’Arkema a établi depuis janvier un programme de sophrologie, au rythme de 3 sessions par mois, pour une meilleure gestion du stress, gage de performances accrues. Lalou Roucayrol : « Je connaissais déjà les bases de la sophrologie et, avec Julien Quesnoy, nous souhaitions travailler sur une meilleure harmonie entre mon corps et de mon esprit. Nous avons notamment mis en place des gestes dits ‘de signal’, par exemple pour l’endormissement ou le réveil. Il s’agit de conditionner un geste qui influe l’esprit et qui prépare le corps à un état physique précis, lié à ce geste. Par exemple, le geste du « réveil » me permet d’accéder plus vite à un niveau de perception et de prendre plus rapidement une décision consciente et raisonnée. C’est différent du réflexe conditionné ! »
Encore quelques semaines de préparation à ce régime, couplé à une alimentation équilibrée et saine, et le skipper d’Arkema sera fin prêt pour voguer vers un nouveau podium !
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