La plupart d’entre elles concourent en catégorie Imoca, avec le Vendée Globe 2020 comme objectif, histoire de corriger l’anomalie d’une dernière édition 100% masculine. Elles sont donc six, réparties sur cinq bateaux puisqu’il y a même un tandem 100% féminin sur 4myplanet. La Toulonnaise Alexia Barrier est en effet associée à l’irlandaise Joan Mulloy sur l’un des plus anciens bateaux de la flotte. Être au départ est déjà une victoire, arriver un pur bonheur, c’est l’un des charmes de la course au large que de ne pas satisfaire que les vainqueurs. Alexia et Joan en sont un très bel exemple, « toujours heureuses d’être en mer ! ».
Morgane Ursault-Poupon elle, doit se sentir bien seule en Class40, mais avec un tel patronyme difficile d’échapper à un destin maritime, même si la jeune femme a l’humilité de ceux qui ont beaucoup navigué dans le grand sud. Le grand sud et le tour du monde en solitaire l’anglaise Miranda Merron en a fait son graal. Comme coach a un an de l’objectif elle a embarqué son compagnon à terre et sur mer, Halvard Mabire. Le Normand a l’un des CV nautique les plus fournis de la flotte et se met complètement à la disposition du projet de Miranda ce qui ne manque pas d’émouvoir quand on les rencontre (interview ici), même si cette dernière affirme depuis le bord qu’ils ne s’accordent « jamais un moment de répit ! ». Anglaise aussi, mais adoptée depuis longtemps par la communauté nautique Bretonne, Sam Davies s’attaquera l’an prochain à son second Vendée Globe avec des ambitions en hausse. Elle a donc embarqué Paul Meilhat, le vainqueur de la dernière Route du Rhum en Imoca, et mis de longs foils à son joli Initiatives cœur pour un cocktail aussi généreux qu’ambitieux.
Enfin, elles sont deux à bénéficier du soutien de solides sponsors et d’équipes expérimentées. La plus médiatique est sans conteste Clarisse Cremer. Son entrée fracassante en classe Mini, avec ses vidéos décalées et ses excellents résultats ont séduit l’un de plus gros sponsors de la voile, Banque Populaire. A un an du Vendée Globe, elle est en apprentissage accéléré et embarque avec son coach de luxe, Armel le Cléac’h en personne. Plus linéaire a été le parcours d’Isabelle Joschke sur MACSF qui, si elle a bien « passé sa Mini d’abord », a ensuite gravi un à un les échelons plus traditionnels de la course au large en passant par le Figaro et la Class40. Bénéficiant de l’expertise d’Alain Gautier et de son équipe, elle, la littéraire, a organisé avec science un projet sportivement au top, qui ne pourra que servir la cause de son association « Horizon mixité » et le message qu’elle envoie à toutes les femmes « Osez réaliser vos rêves ! »
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